Fumée, nappage gris presque opaque, four à cuire, odeur de trop cuit, tic tac, dring.
Gratin d'aubergines, tarte au gazon, salade d'herbe, salade de feuillage, fines herbes, au shaker ou à la cuillère ?
Au mixeur, au microonde, à la fourchette, alouette, je te plumerai poulet dé-rôti, des volailles sans sauce, la voie de l'oesophage.
Itinéraire google-digestion : « allez toujours tout droit, frottez-vous aux dents, laissez-vous porter par la langue, œsophage, estomac, intestin, la grêle, le gros, rectum, chiotte."
Crétin dauphinois, flamme-cul alsacienne, moule marinière façon Jean-Paul Gauthier, foie garce, Margarett Thatcher de canard, bœuf bourguignon avarié, crêpe le chignon.
Tante Ursule fait de la fondu. Mamie fait des frites. Papy fait la vaisselle.
Cric crac, la mastication, incisives chevauchent maladroitement les canines et écrasent le kébab façon turque.
Une belle nappe de couleur bleu, blanc et rouge. Un tiers des tâches de vin rouge sont invisibles. Dans le vin traditionnel il y a toujours quelques résidus de mycoses.
Sans saveur, plat plat, perte du goût, de l'eau et du pain, du fast-food, fade, pas innovant.
N'oubliez pas de multiplier le champ lexcial de la bouffe, faites reproduire ces adjectifs pour en obtenir la panoplie de synonymes : onctueux, tendre, mou, chaud, enfance, craquant, doux...
Incantation à prononcer : « Je vais mourir. Je ne pourrai plus bouffer. Au secours, je me rappelle de mon enfance ! Je me rappelle du gigot de Proust. Les bouffées s'estompent dans l'oubli, comme je suis triste. Ce n'est pas grave je commanderai des pizzas ce soir. »