Pour situer mon ressenti dans la saga Alien, mon classement personnel serait :
Alien (1979) / Prometheus / Covenant / (pour l’instant) Alien: Earth épisodes 1–2 / Romulus / Alien 3 / Aliens / Alien 4.
Ces deux premiers épisodes d’Alien: Earth se placent pour moi entre Covenant et Romulus. J’ai préféré la première moitié de Romulus (montage, ambiance minière sur une nouvelle planète), mais quand le film vire au “best of” de la franchise, j’ai moins accroché. À l’inverse, Alien: Earth tente déjà un vrai renouvellement.
Le récit n’insiste pas sur les circonstances précises du crash (facehugger qui infecte des membres de l'equipage → xénomorphe qui tue l'équipage restant → cyborg qui fait tout pour ramener le xenomorphe a weyland....ect...ect). C’est évoqué, un peu montré, mais très succinctement, ce qui évite les redites et garde du mystère (et vu la scène où l’actrice supplie Morrow, qui incarne mal la panique, ce n’était pas plus mal de ne pas s’y attarder).
L’action se déroule entièrement sur Terre, ce qui change l’univers visuel et la dynamique.
Le conflit Weyland-Yutani / Prodigy Corp (et possiblement d’autres mégacorpos) promet de vraies tensions industrielles, éthiques et politiques. Le fait de suivre différents modèles humains (synthétiques, cyborgs, hybrides) apporte des enjeux d’identité intéressants, rarement creusés dans la saga.
J’ai beaucoup aimé Wendy : froide, fragile, touchante, intrigante… Sydney Chandler lui donne une vraie présence, et on sent que tout peut bifurquer avec elle.
En revanche, je suis plus réservé sur le reste du casting, notamment le frère de Wendy — à voir comment il évolue.
Direction artistique très réussie : décors, interfaces, ambiance générale… même si ça manque d’émotions et de vrais moments de frisson. Les effets spéciaux sont inégaux (xénomorphe parfois un peu “plastique”, certains décors très numériques), mais pour une série, c’est déjà correct.
Je n’ai pas vraiment apprécié les fondus et superpositions d’images un peu envahissantes. Et surtout, la musique du générique de fin de l’épisode 2 est à côté de la plaque : elle casse l’ambiance au lieu de clore sur une tension glaciale.
Bref, malgré quelques réserves, j’ai passé un très bon moment devant ces deux épisodes. Le potentiel est là, à condition que la série creuse les thèmes qu’elle vient d’ouvrir.