Soyons honnêtes : qui n’a jamais rêvé d’adopter un petit Alien, de lui lancer un bâton et de lui dire « Allez, Médor, va chercher le torse de ce monsieur » ?
Et grâce à Alien: Earth, c’est possible : les xénomorphes deviennent officiellement de mignonnes bestioles domestiques, prêtes à devenir des peluches vendues 59,99 € à Disneyland.
Parce qu’apparemment, Disney a pris la saga Alien pour Lilo & Stitch 4 : Alien fait des câlins.
Petit rappel culturel : Alien = trauma, sexe, mort
Hans Ruedi Giger n’a pas conceptualisé un « gros cafard coquin » mais un cauchemar bio-mécanique phallique, une créature qui :
pénètre ses victimes de force,
féconde leur cage thoracique,
et accouche en explosant leur poitrine pour leur dire un petit Bonjour.
Bref, Alien, c’est une métaphore du viol inter-espèces. Pas un prétexte à un spin-off teen Netflix. À quel moment a-t-on décidé qu’une ponte parasite intra-thoracique était du bon divertissement familial ? Mais le pire, c'est le scénario.
Un vaisseau rempli d’Aliens qui s’échappent à cause d’un androïde traitre → déjà vu ✔️
Le crash sur Terre → ok, pourquoi pas ✔️
Et soudain :
→ une bande d’enfants avec des super-pouvoirs cyborgs part enquêter
→ contre des xénomorphes
→ sans formation, sans préfrontal, sans slip de rechange
C’est Stranger Things mais où le Demogorgon t’implante un bébé dans la cage thoracique. « On doit contenir un organisme extraterrestre hyperviolent et sexuellement agressif »
— Envoyons 10 ados !
Où sont les Marines ? Les scientifiques ? Les gens avec un cerveau ?
Ah oui, remplacés par des cyborgs « déconstructivistes » version Lego Soja. Des cyborgs qui se questionnent sur leur identité. Parce que la grande question du futur c’est : « c’est quoi un homme ? c’est quoi une femme ? » Super profond. Tellement profond que ça touche le vide. Si c’est ça l’avenir… vivement l’extinction.
Mais attention, il y a plus grandiose. C'est de l'art Monsieur. Il y a de la symbolique, d'autres THEMATIQUES. On ne rigole pas chez Disney.
On a un Elon Musk du Wish, passionné de cosplay Peter Pan qui nomme son complexe Neverland, fabrique des androïdes « Enfants Perdus », appelle l’héroïne Wendy et veut une humanité éternellement enfantine. On n’est plus dans la symbolique. On est dans la dissertation collège : « Peter Pan et la Science ».
Pour le rythme, on alterne :
1h de dialogues creux dans un couloir gris
→ CLIIIFFHANGER (sur rien)
Guitare électrique, générique
Recommence
Budget : 3 couloirs et un entrepôt.
Intrigue : confinée comme en 2020.
Suspense : interdit de sortie sans attestation.
Conclusion
Cette série, c’est l’histoire d’une saga
qui était un traumatisme viscéral et adulte,
réduite à un parc d’attraction pour adolescents cyborgs.
Ridley Scott voulait qu’on ait peur des Aliens.
Disney veut qu’on les adopte.
Et après, on se demande pourquoi le xénomorphe déteste l’humanité.