Bored to Death
7.1
Bored to Death

Série HBO (2009)

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Bored to death, c'est la série de Jason Schwartzman. Jason Schwartzman, c'est un neveu à F F Coppola (un cousin à Nic Cage quoi). Jason Schwartzman c'est aussi le pote à Wes Anderson. Aujourd'hui il participe à tous les projets de ce réalisateur. C'est en ayant cette donnée en tête qu'il faut donc regarder Bored to death, car dans le rythme et les dialogues il y a une certain affiliation (alors que Wes n'a rien à voir avec le projet). Et puis, une fois n'est pas coutume, alors que les références au cinéma et à la télévision sont devenues une habitude des séries et films, ici, le créateur fera ses clins d’œil aux écrivains, ce qui rendra la série plus élitiste.


Comme tout le monde (apparemment) j'ai eu du mal avec le pilote. Mais une fois ce cap passé, la série ne fait que se bonifier. Meilleurs dialogues. Meilleurs histoires. Plus de folie. Plus d'interaction entre les personnages (la troisième saison privilégie le rapport entre Georges et Ray). Plus de subtilité. Une plus grande maîtrise de la comédie. Des références plus truculentes au film noir et autres romans policiers.


La saison 1 pose les bases et est déjà très riche. Par contre, la saison 2 m'avait déçu; en effet, un changement de ton avait été installé, avec la mort imminente de Georges. C'était surprenant mais digne d'une véritable tragédie. Ca allait donc bien du début... jusqu'au dénouement, sorte de résolution par le gag qui me semblait malvenue par rapport à l'ambiance ambiguë de la série (malgré un sujet dramatique, le rire n'est jamais proscrit). La saison 3 par contre reste le summum. Nouveau fil rouge: Jonathan souhaite retrouver son père biologique. Les personnages évoluent magnifiquement, lentement mais sûrement, sans omettre quelques enquêtes supplémentaires à la fois farfelues et très drôles. Puis ce final. Car oui, HBO arrête la série. L'auteur se permet alors toutes les folies les plus folles; les conservateurs pourront vomir leur corn-flakes du matin puisque le happy ending nous montre ... quelque chose de très surprenant pour un happy ending! Plan de fin assez couillu sans pour autant sombrer dans la provocation gratuite (en effet, ça colle finalement avec les personnalités dépeintes jusque là).


Bref, Bored to death est une des meilleures séries de ce début de millénaire, côté comique, et il est regrettable que peu de gens y aient perçu la qualité. En même temps, les films de Wes Anderson n'ont jamais, non plus, attiré les foules, pas étonnant donc que cette série, sur le même ton étrangement lent et surréaliste, déroute. Je la recommande néanmoins.

Fatpooper
9
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le 27 févr. 2012

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34 commentaires

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