Synopsis : Dans un institut psychiatrique de haute sécurité, on suit le quotidien du personnel soignant et des patients, à travers le regard de Suzanne, psychiatre, et Mortimer, agent d'intervention. Eux-mêmes se traînent quelques casseroles existentielles.
Il y a beaucoup d'émotions, de l'humour, de la romance, très bien amenée la romance car je n'en suis pas fan et c'est passé très bien. Il y a aussi du suspense avec le patient Villeneuve.
Les acteurs sont tout simplement incroyables de véracité. Le seul souci est de comprendre le québécois. On a droit à quelques sous-titrages les 1ers épisodes et ensuite, démerde-toi Ginette. Mais bon, ça ce n'est pas la faute des acteurs !
Avis très personnel : J'ai enchaîné les épisodes de la 1ère saison, oscillant entre stupeur, sourire, rire et larmes. J'ai été remuée très loin dans mes propres difficultés psychiques. On m'a récemment reproché de faire preuve de trop d'empathie dans le cadre de mon travail de bénévole. Il est vrai qu'il faut maintenir une distance, ne pas tout mélanger, car on risque en plus de blesser la personne dont on s'occupe si on déborde émotionnellement, même si c'est pour la bonne cause. Au présent je suis dans une remise en question de mes capacités relationnelles, justement à cause de mes propres casseroles et troubles psychiques. Je vais doucement vers l'acceptation.
Dans cette série, l'équipe médicale garde un ton juste, ne déversant son trop plein qu'hors de la vue des patients. Au travers de mes expériences, je pense que c'est réaliste. De toute façon, un soignant psy ne peut pas tenir longtemps s'il est trop submergé. Les histoires des uns et des autres sont terrifiantes. On ne peut pas sauver tout le monde. On ne peut qu'accompagner et croiser les doigts.