Pour sa dernière mission avant la retraite, un agent de la CIA, qui a caché ce métier à sa famille depuis 40 ans, va découvrir que sa fille travaille aussi pour l'agence. Ils se sont donc mentis mutuellement depuis des années, mais vont devoir faire front face à un ennemi commun.
Il fallait s'y attendre, mais de plus en plus, la télévision est le dernier refuge pour les stars vieillissantes qui ne font plus succès au cinéma, mais dont l'aura reste encore assez forte pour créer des séries à leur image. Stallone l'a fait avec Tulsa King, Harrison Ford pour 1923, le plus souvent pour des salaires mirobolants, et c'est au tour d'Arnold Schwarzenegger d'avoir sa série, qui dure 8 épisodes.
Pour au fond ne pas trop s'embêter avec l'intrigue, qui reprend une bonne partie de True Lies (où d'ailleurs Tom Arold va faire une apparition), sauf qu'il y a sa fille incarnée par Monica Barbaro, et que c'est tellement réchauffé que le plat brûle en sortant du micro-ondes. Car il n'y a absolument rien d'original dans le lot, avec très peu violences, quelques auto-références aux autres films avec Arnold (dont une à Commando dans le premier épisode) ; d'ailleurs, le grand méchant de la saison 1, Boro, est incarné par Gabriel Luna, qui était déjà le nemesis dans Terminator Dark Fate.
Mais surtout, c'est la peine de voir Arnold dans cet état qui rend le tout assez triste ; il est doublé qu'il y a une petite scène d'action, avec le monteur qu'on doit remercier pour rendre crédible un coup de poing, et la mise en scène est tellement mauvaise qu'elle ne cache plus le fait qu'il se soit un peu tassé, il y a certains plans où il ressemble vraiment à un papy, et ça fait mal quand on a l'a aimé dans les années 1980 et 90... A l'image d'Aftermath, je suis persuadé qu'il pourrait jouer de son âge et avoir un rôle à la Eastwood au lieu de faire et refaire ce qui marchait il y a 40 ans avec ici un lot de sidekicks pas drôles. Mais là, c'est tellement cliché et conventionnel que c'en est consternant.
Et le pire, c'est que dans les dernières minutes de la saison 1, la menace rôde sur une éventuelle suite...
Edit saison 2 : L'échec de cette suite tend à confirmer que le public a vu la saison 1 ne serait-ce que par curiosité, pour voir encore Arnold, mais quand on voit à quel point il en fait de moins en moins, ou alors où se parodier jusqu'à faire un Wazzup très gênant, le résultat est toujours aussi consternant. Ça n'est pas l'arrivée de Carrie-Anne Moss, qui incarne une ancienne agente, et amante, qui changera les choses. L'humour tombe totalement à plat, voir les scènes avec le cochon ; reste quelques clins d’œils bienvenus, notamment à James Cameron sur l'épisode 5, mais là, faut vraiment arrêter les frais.