Une première ministre anglaise ( jouée par la très belle Suranne Jones, découverte dans Docteur Foster et Vigil ) rencontre la présidente française(Julie Delpy ).
Pendant ce temps, son mari se fait kidnapper en Guyane française ( d’autres éléments, dont un scandale sexuel, viendront corser ce suspense).
Voilà pour la trame qui vous intéressera,vous aurez probablement envie de suivre les péripéties de cette série politique d’action grâce à son tempo maîtrisé, mais pour votre plaisir de voir une série riche en caractères élaborés, vous repasserez, et plus d’une fois vous serez incrédules devant la rectitude des personnages.
Pourtant la conduite de cette histoire est au cordeau, les différentes séquences qui forment cet imbroglio durent de 40 à 60 secondes. Ce temps imparti à chacune d'entre elles donne un rythme très soutenu. J’ai eu l’impression qu’un type avec un chronomètre se tenait dans la salle de montage.
Mais là où le bât blesse, c’est que Matt Charman,créateur de cette série ( c’était un des scénaristes du film de Spielberg, Le pont des espions, les autres étant les frères Coen ) n’a pas réussi à rendre cette histoire émouvante faute d’avoir donné de l'épaisseur aux personnages. L’écriture est trop rêche pour ce très bon casting, il manque des dialogues, des scènes, pour étoffer ces personnages. Était-il juste satisfait de réunir des personnages politiques anglais et français dans une même intrigue et que cela suffirait à rendre ces clichés opérants ? Même si l’on peut voir d’une traite ces cinq épisodes ( cela a été mon cas ), il manque de la subtilité pour rendre ces personnages attachants. Le choix du rythme a primé sur l'intérêt que l’on porte aux personnages. A vouloir être trop efficace on peut parfois oublier le reste.