La Nouvelle Vie de Gary aurait pu être une comédie légère sur les aléas de la vie après le divorce. Malheureusement, la série s’enlise très vite dans une médiocrité désarmante, transformant une idée universelle en une succession de poncifs sans saveur.
Dès le premier épisode, le ton est donné : dialogues convenus, situations ultra-prévisibles, personnages réduits à de simples fonctions scénaristiques. Gary, interprété par Jay Mohr, est censé incarner le père maladroit et attendrissant, mais se résume trop souvent à un cliché de loser sympathique, sans réelle profondeur ni évolution. Les interactions avec son ex-femme, censées apporter du piquant, deviennent rapidement répétitives et vides de toute tension dramatique ou comique. On a vu ces dynamiques des dizaines de fois ailleurs, et surtout, bien mieux exécutées.
Le principal problème de La Nouvelle Vie de Gary est son absence totale de prise de risque. Tout semble calibré pour une consommation de masse sans aucune ambition artistique ou narrative. L’humour est d’une platitude désolante, enchaînant les blagues éculées et les situations cousues de fil blanc. Même les rares tentatives de traiter avec un minimum de sérieux les difficultés du divorce tombent à plat, faute de sincérité et de finesse.
Pire encore, la série ne propose aucune véritable identité propre. Là où d’autres sitcoms parviennent à imposer un ton, des personnages secondaires marquants ou des situations originales, La Nouvelle Vie de Gary se contente d’aligner des épisodes interchangeables, qui s’oublient aussitôt regardés. On est loin de la moindre étincelle créative ou émotionnelle qui pourrait donner envie de s’attacher à l’univers proposé.
Avec un tel manque de personnalité et de consistance, il devient difficile de s’investir, même ponctuellement. Résultat : une série vite oubliée, qui illustre parfaitement ce qu’une sitcom ne devrait pas être — fade, paresseuse et sans relief.
Ma note de 3.5/10 reflète cette frustration devant un projet qui, faute de travail d’écriture et d’audace, passe complètement à côté de son sujet.