Shinichirō Watanabe refait équipe avec le studio Mappa pour son nouvel anime, futuriste dans le concept, mais mettant en scène tout ce qui fait le sel des œuvres du réalisateur. Dans les années 2050, un docteur qui avait développé un antalgique miracle annonce que tous les consommateurs n’ont plus que 3 ans à vivre. Entre virus mondial, cryptomonnaie, hacking, et enquête autour du globe, une équipe de jeunes talents lorgnant du mauvais côté de la loi est alors mise en place pour retrouver le scientifique. Notre protagoniste boute-en-train, casse-cou et très sûr de lui (c’est la norme du moment) rejoint donc cette pseudo-Task Force X pour des aventures vibrantes, humoristiques et dynamiques, à l’image de cette BO évidemment jazzy et trompettante qui les rythme.
L’animation est belle, garnie de celluloïds riches desquels le dessin à la main est palpable. On retrouve un caractère rétro dans l’esthétique et la mise en scène, malgré le setting de l’action. Les plans sont réfléchis, iconiques, et on reconnaît sans mal l'œil aguerri d’un maestro de l’animation japonaise. Les CGI sont bien intégrés et les séquences d’action sont fluides et gracieuses, supervisées par Chad Stahelski. Il faudra, néanmoins, fermer les yeux sur toute vraisemblance physique. Cela vaut également pour les extravagances scénaristiques imprévisibles et délurées, entre trames conspirationnistes et défense de l’environnement. Les exagérations régulières, notamment sur le finale, au détriment du commentaire social de l’intrigue, apparaissent décevantes. Malgré ses péripéties funs, Lazarus s’encombrent de trop d’idées thématiques simultanées.