On aime bien jouer avec le feu

Que dire... ? C'est vraiment dommage. Vraiment. Cette saga a un potentiel incroyable, un créateur qui n'a plus rien à prouver, des histoires qui hantent encore beaucoup de familles, public ou pays, une photographie exceptionnelle, des jeux d'acteurs qui dépassent le jeu d'un comédien ou comédienne. Comment peut-on critiquer cette série ? Et bien malheureusement si.... et ça me déchire le cœur. Moi qui suit une grande fan de Monster, je n'arrive pas à croire que je vais écrire ces lignes.

Déjà avec la deuxième saison, les créateurs de la série, ont commencé à se dire bon, on va prendre un peu de liberté sur l'histoire. Créons le doute. Laissons le spectateur cogiter. Vis-à-vis de la saison 1 qui était trop réaliste, le choc avait été trop brutal. C'était effectivement peut-être la solution. Mais delà à prendre un virage à 360° je ne m'y attendais pas. Cette facilité de prendre une histoire dont nous ne pouvons pas totalement certifiés les faits, je trouve cela facile. Autant prendre un mythe comme le croque-mitaine. Rajouter des éléments qui n'ont jamais existé dans la vie de Ed gein. Je trouve cela facile même si, ça permet de faire avancer l'histoire. Des spéculations sur spéculations sans vraiment avoir de réponses. Par contre, et ça je tiens à féliciter, maintenir la photographie aussi belle, restituer l'époque, avec décors, costumes, maquilles, le jeu d'acteur de Charlie Hunnam (rien qu'avec sa voix... son jeu d'enfant... incroyable!!!), Laurie Metcalf (la grande tueuse dans la franchise Scream qui d'une certaine manière à une logique à prendre ce rôle, une revanche), Suzanna Son ( l'opportuniste mais d'une finesse presque macabre à jouer avec ses fils de charme) et bien évidemment Vicky Krieps (un rôle pour lequel on ne l'aurait jamais cru capable, ça, c'est une grande actrice) tout cela en vaut la peine. Ce qui cloche : c'est d'avoir pris trop de liberté pour soit nous donner une leçon comme spectateur voyageur soit pour éviter qu'on caisse votre projet. Jouer aussi avec l'empathie est un jeu dangereux. Cela peut être à double tranchant : le syndrome de Stockholm ou détester le personnage pour l'atrocité de ses actes.