Il est toujours frustrant de voir une série partir d’une idée prometteuse pour s’enliser dans la banalité. Parents par accident en est l’exemple parfait : un pitch accrocheur, mais un résultat tiède, prévisible et sans réelle saveur. D’où ma note sévère de 4/10.
L’un des plus gros problèmes de la série réside dans son incapacité à surprendre. Tout semble cousu de fil blanc : les quiproquos sont attendus, les ressorts comiques éculés et les situations répétitives. À aucun moment je n’ai ressenti ce petit frisson d’inattendu ou d’originalité qui distingue une bonne comédie des productions formatées. L’écriture peine à dépasser les poncifs du genre et finit par lasser rapidement.
Les personnages, quant à eux, manquent singulièrement de substance. Les acteurs font le travail, mais ils sont desservis par des dialogues convenus et des arcs narratifs qui tournent en rond. Le traitement des relations humaines, qui aurait pu être le point fort de la série étant donné le thème de la parentalité improvisée, reste désespérément superficiel. Les émotions sonnent souvent faux, et l’attachement aux personnages ne parvient jamais à réellement s’installer.
Certes, la série reste regardable : la réalisation est propre, le rythme correct, et certains moments parviennent à arracher un sourire ou une pointe de tendresse. Mais cela ne suffit pas à masquer un manque criant d’ambition créative. On est très loin de l’équilibre délicat entre humour et émotion que ce genre de sujet réclame.
Au final, Parents par accident donne l’impression d’une occasion manquée. Une série qui aurait pu explorer avec finesse les complexités de la parentalité non choisie, mais qui se contente de survoler son sujet en enchaînant les situations déjà vues mille fois ailleurs. Dommage.