Il y a des séries qui nous marquent bien au-delà de leur diffusion, et Pushing Daisies en fait partie. Cette création de Bryan Fuller, arrêtée trop tôt après seulement deux saisons, m’a laissé un souvenir à la fois sucré et mélancolique. Si je lui donne 9/10, c’est parce qu’elle parvient à faire coexister la beauté visuelle, la tendresse émotionnelle et l’audace narrative comme peu d’œuvres savent le faire.
Le pitch ? Ned, un pâtissier un peu lunaire, peut ramener les morts à la vie d’un simple toucher – mais pas sans conséquences. Ce pouvoir, aussi fascinant que tragique, devient le cœur d’un récit mi-enquête, mi-conte de fées, où chaque épisode oscille entre burlesque, poésie et drame intime.
La grande force de Pushing Daisies réside dans son style unique. Une esthétique de carte postale rétro, des dialogues ciselés, un humour absurde parfaitement dosé, et surtout, une histoire d’amour impossible bouleversante entre Ned et Chuck. C’est un univers entier qu’on nous propose ici, porté par un casting profondément attachant (Lee Pace, Anna Friel, Kristin Chenoweth...).
Certes, on ressent l’amertume de la fin abrupte, qui laisse certaines intrigues en suspens. Mais cela n’enlève rien à la magie de ce petit bijou télévisuel, à la fois audacieux, tendre et incroyablement original.
Pushing Daisies n’est pas une série comme les autres. Elle est un geste de cinéma en plein paysage télévisuel. Un souffle de fantaisie qu’on aimerait pouvoir raviver, ne serait-ce que d’un toucher.