-- Partie uniquement sur Sailor Moon R --
Le premier arc (celui du doom tree) est super. Les deux méchants ont des évolutions et des relations avec les héroïnes qui les rendent beaucoup plus intéressants que les méchants sans saveur qui défilent dans la première saison.
Malheureusement, le deuxième arc revient en arrière et fait pire que la saison 1. Les méchantes défilent à nouveau en se tirant dans les pattes, montrent leur incapacité à vaincre nos héroïnes, et se font remonter les bretelles. Leur défection au côté lumineux est un peu parachutée, mais acceptable. En revanche, truc que j’ai trouvé insupportable et qui m’a fait décrocher provisoirement : dans ce deuxième arc, Usagi souffre. Elle a perdu son petit ami, Chibi-Usa lui a volé sa famille en altérant leurs souvenirs, ses camarades sailors-senshins ne la croient pas sur ce précédent point et accordent plus d’importance à la mignonnerie d’une enfant inconnue qu’à la parole de leur amie. Mais la mise en scène la ridiculise et fait des blagues à ses dépens, c’est de l’acharnement !
À l’entrée du troisième arc (en fait le combat final contre Wiseman et compagnie), j’étais un peu écœurée par le personnage de Chibi-Usa, mais ce showdown à cheval entre le présent et le futur et l’apparition de Black Lady nous tient en haleine, donc ça va. On notera un petit moment « Pendant ce temps dans le passé », mais c’est difficile d’écrire sur les voyages dans le temps.
L’humour est bien, si on excepte l’acharnement susmentionné sur Usagi. La caractérisation est meilleure, même si je trouve que Vénus est cantonnée à un rôle d’Aramis (elle prend soin de son apparence, c’est même tout ce qu’on sait d’elle, elle n’est juste qu’un personnage secondaire fade juste pour faire du groupe un groupe, à l’image de Jack/William Dalton) qui me fait dire que c’est difficile de gérer cinq magical girls dans le même groupe.
Leurs pouvoirs sont effectivement les mêmes que dans la saison 1, mais avec des noms qui changent tout le temps (eg « Supreme Thunder Dragon » ou « Sparkling Wide Pressure » pour Jupiter) et donc qu’on oublie. On a aussi du mal à comprendre la fatigue induite par l’utilisation de leurs pouvoirs : des fois, un unique sort les épuise et elles ne peuvent en lancer un autre, mais d’autres fois non.
Bref, j’attends avec impatience de regarder S et de découvrir les personnages de Sailor Uranus et Sailor Neptune !
-- Partie uniquement sur Sailor Moon S --
Uranus et Neptune sont trop cools, je ne suis pas déçue. Leur alignement est plus complexe que tous les autres personnages, et c’est le principal moteur de la saison.
Toujours ce trope des méchants qui s’entretuent, avec notamment la mort de la rousse qui est particulièrement violente. J’imagine que c’est justement l’amour et l’entraide qui distinguent nos héroïnes des méchants ou même d’Uranus-Neptune-Pluton.
Les combats sont pas toujours passionants, ils suivent souvent le même schéma (une gentille attaque et rate → la méchante riposte et la met à terre → Tuxedo kamen ou le duo Uranus-Neptune sauve la situation → Sailor moon utilise son attaque qui dure dix ans → méchante vaincue et âmes libérées), mais il y en a aussi de très bons comme le combat contre les jumelles dans la brume où on sent des soubresauts stratégiques.
Le showdown final est pas mal, mais il pâlit quand on le compare à celui de R ou à la révélation du milieu de S qui sont autrement plus tendus, ou à la fin de la première saison qui est d’une violence incroyable. Le dernier épisode s’amorce comme un épisode émotion à la Dorémi Dokkan, mais est assez creux ; il commence par un « pendant ce temps dans le futur » avec une lettre écrite en hiragana (lol), on a une fête en l’honneur d’un personnage que je déteste, et un combat vide d’enjeu. A priori, je ne regarderai pas Super S (ou alors dans longtemps, quand j’aurai envie de me replonger dans cet univers).
Je me faisais la réflexion qu’il y a une différence étonnante entre la lâcheté et l’irresponsabilité d’Usagi d’une part et son empathie et détermination d’autre part. En fait, c’est le costume qui lui donne ces derniers attributs ; la transformation est à la fois physique morale et magique. De manière générale, ce genre de passage à l’âge adulte est un thème majeur des histoires de magical girl.