Critique de Swingtown par Flèche
C'est... lent, désintéressant... Pas bien quoi !
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le 7 oct. 2010
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Derrière son esthétique soignée et son pitch accrocheur, Swingtown (CBS, 2008) m’a laissé un goût d’inachevé qui justifie, sans hésitation, ma note de 4.5/10. La série partait pourtant d’un postulat prometteur : explorer les bouleversements sociaux et sexuels de l’Amérique des années 70 à travers le prisme des banlieues cossues de Chicago. Mais très vite, ce qui aurait pu être une plongée audacieuse dans l’intimité de cette décennie bascule dans une forme de superficialité frustrante.
Le principal défaut de Swingtown réside dans son manque de courage narratif. La série effleure des sujets brûlants — le libertinage, l’évolution des normes conjugales, la redéfinition des rôles homme-femme — mais semble constamment reculer au moment de les affronter franchement. Les enjeux sont rapidement désamorcés, les dilemmes moraux édulcorés, et les tensions dramatiques s’évaporent avant même d’avoir pu réellement s’installer. À force de vouloir ménager le spectateur, la série devient paradoxalement fade sur les thèmes mêmes qui auraient dû faire sa force.
La caractérisation des personnages n’aide pas. Beaucoup peinent à dépasser le stade du cliché : la ménagère en quête d’émancipation, le mari tenté par l’interdit, les voisins libertins faussement mystérieux... On cherche en vain une véritable complexité psychologique, une ambivalence crédible qui permettrait de rendre ces trajectoires humaines et attachantes. Même lorsque les acteurs livrent des performances honnêtes, le matériau scénaristique semble trop frileux pour les porter plus haut.
Visuellement, Swingtown ne démérite pas : la reconstitution des années 70 est convaincante et l’ambiance musicale accompagne agréablement l’ensemble. Mais là encore, cet écrin ne suffit pas à masquer la faiblesse du fond. Le rythme, lent et inégal, alourdit encore une narration déjà hésitante et finit par émousser tout potentiel dramatique.
En résumé, Swingtown donne l’impression d’une série qui a eu peur de son propre sujet. Ce qui aurait pu être une exploration pertinente et dérangeante des mutations sociales se contente de rester à la surface, enchaînant les situations convenues sans jamais générer la moindre tension durable. Une occasion manquée, frustrante, pour une série qui avait toutes les cartes en main.
Créée
le 13 juin 2025
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C'est... lent, désintéressant... Pas bien quoi !
Par
le 7 oct. 2010
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Derrière son esthétique soignée et son pitch accrocheur, Swingtown (CBS, 2008) m’a laissé un goût d’inachevé qui justifie, sans hésitation, ma note de 4.5/10. La série partait pourtant d’un postulat...
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