Il y a des séries qu’on regarde avec un certain attachement, même si on sent bien qu’elles ne tiennent pas toutes leurs promesses. The Finder, pour moi, fait partie de celles-là. J’y ai cru. J’ai voulu y croire. Et même si je ne regrette pas de l’avoir regardée, je ressors de cette unique saison avec un sentiment un peu mitigé. Un 6/10, parce que ce n’est pas une mauvaise série, mais clairement pas à la hauteur de ce qu’elle aurait pu être.
L’idée de départ est franchement originale : Walter Sherman, un ex-militaire un peu fêlé mais doté d’un incroyable don pour “trouver” n’importe quoi, n’importe qui. Sur le papier, ça a tout du cocktail parfait : un héros atypique, des enquêtes à résoudre, un ton léger… Mais dès les premiers épisodes, j’ai senti que ça coinçait. Pas dans le fond — l’univers est attachant — mais dans la manière dont c’est traité.
Le personnage principal, même s’il est plein de charme dans son étrangeté, manque de consistance. Je n’ai jamais vraiment su si je devais le trouver brillant, touchant, ou juste bizarre. Et au final, je ne me suis jamais totalement attaché à lui. Leo, en revanche, est un vrai point fort de la série : posé, bienveillant, profond. S’il y a bien une raison de rester, c’est lui.
Visuellement, la série se distingue un peu : soleil de Floride, ambiance plus colorée et détendue que la moyenne des séries policières. Ça change, et ça fait du bien. Mais là encore, j’ai senti un flou. Le ton oscille entre comédie légère et drame sous-jacent, sans jamais trancher. Résultat : ça manque d’impact. Certains épisodes sont même un peu plats, comme si la série ne savait pas quoi faire de son propre potentiel.
Quand j’ai su qu’elle n’aurait pas de saison 2, j’ai été déçu. Pas étonné, juste déçu. Parce qu’au fond, j’aurais aimé que cette série trouve vraiment sa voix. Qu’elle ait le temps de mieux développer ses personnages, d’aller plus loin dans son idée. Mais avec si peu de risques pris et un format trop classique, elle n’a jamais réussi à sortir du lot.
The Finder est une série que j’ai regardée avec une certaine tendresse, mais sans réel enthousiasme. Il y avait matière à faire quelque chose de vraiment original, mais l’exécution reste trop tiède. C’est plaisant, parfois même drôle ou touchant, mais globalement inégal. Un 6/10 sincère : j’ai passé un moment pas désagréable, mais je n’en garde pas grand-chose.