Une rencontre manquée avec le Captain

Je suis toujours curieux de découvrir ces séries un peu oubliées, ces projets avortés qui auraient pu, peut-être, devenir de jolies surprises. Welcome to the Captain faisait partie de ces curiosités qui m’intriguaient. Malheureusement, après l’avoir visionnée, je ressors avec un goût d’inachevé et un sentiment de rendez-vous manqué.

L’idée de suivre un jeune scénariste emménageant dans un immeuble peuplé de personnages fantasques m’a tout de suite parlé. J’espérais une ambiance un peu décalée, un microcosme à la croisée de la comédie et de la chronique sociale, avec ces interactions humaines qui, bien écrites, peuvent être drôles, touchantes, voire un peu amères. Malheureusement, très vite, la série m’a laissé sur ma faim.

Personnellement, j’aime les comédies qui osent un ton un peu décalé, des dialogues ciselés, des situations qui surprennent. Ici, j’ai trouvé que l’humour restait constamment en surface. Rien de vraiment mauvais, mais rien de franchement marquant non plus. Les gags tombent souvent à plat, les situations sont vues et revues. À aucun moment je n’ai ressenti ce petit déclic qui me donne envie de m’attacher aux personnages et de voir jusqu’où l’histoire peut m’emmener.

Là aussi, grosse déception de mon côté. Le casting est pourtant plutôt solide — voir des noms comme Jeffrey Tambor et Raquel Welch, ça suscite de l’intérêt. Mais leurs personnages restent des archétypes à peine esquissés. J’aurais aimé voir plus de profondeur, plus de contradictions, des failles mieux exploitées. Au lieu de ça, chacun semble enfermé dans un rôle un peu figé, comme si la série n’avait pas osé aller plus loin dans la caractérisation.

Dès les premiers épisodes, j’ai senti ce flottement dans la narration. Les scènes s’enchaînent sans réelle dynamique, comme si la série cherchait encore son ton sans jamais le trouver. Ça manque d’une vraie montée en puissance, d’un fil conducteur suffisamment fort pour créer de l’attente. Je me suis souvent surpris à décrocher, à ne plus vraiment être impliqué dans ce que je voyais à l’écran.

En résumé, Welcome to the Captain m’a laissé avec l’impression d’une série qui aurait pu devenir quelque chose de bien plus intéressant si elle avait pris davantage de risques, creusé ses personnages, affiné son écriture. Elle reste pour moi un objet sympathique mais trop fade, qui justifie ma note de 4.5/10. Pas désagréable, mais oubliable. Et c’est peut-être encore plus frustrant qu’un vrai mauvais show, parce qu’on sent que le potentiel était là.