Il y a des albums qui ne cherchent pas à briller, mais à exister avec sincérité. False Idols est de ceux-là. Dès les premières notes, Tricky nous plonge dans un univers feutré, presque fragile, où chaque souffle, chaque silence semble porter le poids de ses désillusions.
J’ai ressenti cet album comme une confession murmurée dans la pénombre. Les voix féminines, omniprésentes, sont comme des présences fantomatiques, tendres ou menaçantes, toujours justes. La musique, elle, est dépouillée, parfois répétitive, mais cela participe à cette sensation d’intimité un peu troublante, comme si on écoutait les battements d’un cœur cabossé.
Tout ne m’a pas touché avec la même intensité – certains morceaux s’effacent vite – mais d’autres, comme Valentine ou Nothing Matters, m’ont littéralement suspendu. Ce ne sont pas des chansons, ce sont des états d’âme.
Je donne à False Idols 7.5/10, parce que malgré ses failles, il possède cette chose rare : une vulnérabilité assumée, désarmante. Tricky ne cherche pas à convaincre. Il se contente d’être là, entier, abîmé, humain. Et ça, ça me parle profondément.