Ça manque de gonzesse ici !
Voilà une aventure franchement chouette. Même si je ne l'ai aps relue énormément, je sais qu'elle me plaît depuis que je suis tout petit. Ce qui étonne avec cette album, c'est la façon dont Tome & Janry réinventent l'univers créé par Franquin : plutôt que d eprendre le compte de Champignac, ils prennent son neveu. C'est pas bête.
L'histoire est franchement fun.Les auteurs trouvent un prétexte un peu bidon (ramener une plante dans le futur pour prouver que le voyage dans le temps est possible) pour catapulter nos héros en pleine colonisation de l'Amérique du Sud, un contexte rafraîchissant. Evidemment, le prétexte bidon tombe pour amener un nouvel objectif : revenir vivant à la bonne époque. Les péripéties s'enchaînent plutôt bien, le tout soupoudré d'humour comme les auteurs savent si bien le faire ; l'histoire se termine sur un deus ex machina mais comme c'était un peu préparé tout au long d el'album, ça ne choque pas vraiment. l'on constatera également qu'une fois de plus Fantasio vole la vedette à Spirou ; on retrouve en fait la même structure que dans Tintin : Spirou est générateur d'aventure (il veut aider) et se retrouve avec une personnalité assez insipide ; Fantaiso, plus humain, râle de se retrouver dans pareilles galères et génère plutôt de l'humour à l'instar du Capitaine Haddock.
Visuellement c'est bien foutu. Dès leur second album, les auteurs ont réussi à imposer une palette de couleurs qui restera leur marque de fabrique juqsu'à aujourd'hui encore (les tons roses/mauves/bleus). L'encrage est toujours nickel, les compositions dynamiques, le découpage fluide d'autant plus qu'ici les auteurs se permettent quelques montages en parallèle soit pour instaurer du mystère (qui sont ces deux 'veilleurs?) soit pour dérider un peu le lecteur (les gags avec Spip). Les décors sentent davantage le documenté que dans les précédentes histoires, on retrouve aussi l'amour des inventions au design futuriste des auteurs.
Bref, "L'horloger de la comète" est un très bon album mais qui laisse un peu sur sa faim (vraiment la plante on n'en parle plus du tout à la fin de l'album).