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28 ans trop tard est donc un spectacle formellement expérimental transgressant les règles d’un genre sclérosé investissant l’émancipation d’une adolescence cherchant à échapper à une construction paternelle toxique et questionnant le rapport au deuil et à la mort dans un monde post brexit à travers une démarche réflexive probablement passionnante pour des gens qui n’ont que ça à foutre mais qui m'a littéralement brisé les noisettes au bout de 10 minutes.
Qu'il s'agisse de l'évolution des infectés, de la situation géopolitique pour gros nuls ou, surtout, de la reconstruction d’une nouvelle société dans ce monde d’après, tout est absolument minable. J'imagine que les auteurs avaient envie de faire un constat sur notre humanité en apportant une dimension philosophique à leur récit de survie, mais comme on a déjà vu Problémos, ça n’a vraiment aucun intérêt. La description de cette société rurale reconstituée semble avoir été branlée par un connard en trottinette et j'ai l'impression que le monteur a eu pitié de nous en coupant les passages sur la micro brasserie qu’aurait bricolé un sympathique barbu en chandail qui gratte. Par contre, difficile d'échapper aux inserts débiles qui nous matraquent que tout ça, bon, c’est quand même un peu un retour en arrière aux sociétés médiévales tu vois. Si t'as pas compris au bout de 10 minutes, c'est chaud. Ils ont des armes en bois putain, des arcs, des flèches genre comme dans le moyen age des châteaux forts ! C'est un peu des indiens de la forêt genre Sherwood, mais sans les pogos, parce que Boyle est peut être le réal écossais le plus punk de sa génération, le film est à l'image de la bouffe qu'on doit désormais servir aux derniers punks qui restent : mou et plein de flotte.
Turboringard dans ses effets visuels pouilleux sans queue ni tête, moche, très très moche, pataugeant dans un récit répétitif et éventé, consternant de vacuité, incohérent et négligé, grotesque dans sa brutalité de petite vieille cacochyme, essoré de toute part et trainant des scènes d'actions d’une nullité effarante, tout est là pour qu'on ne puisse oublier que ce 28 ans à se faire chier a bel et bien été écrit par ce gros tâcheron dont je ne m’explique pas le succès, et dont le pedigree motive des envies de vengeance.
Alors ok, le film s’ouvre sur une idée visuelle assez chouette (les gamines terrorisées) mais passera tout le reste à voyager du gênant au soporifique, du consternant à l'assommant en bégayant un propos insipide mais se prenant pourtant très au sérieux. La mort tu vois ? La maladie tu sais ? Le brexit t'as capté ? Et puis, avant de pouvoir être délivré de toute cette incompétence par l’arrivée d’un générique salvateur, le film décide de sombrer dans ses 5 dernières minutes avec une sorte de provocation potache nullos de gros tocard. Aussi subtil que ne l’était son premier acte et ses inserts chevaleresques, le film s’assure que tu puisses quitter la salle sans malentendu : c’était bien à chier et personne n’en avait à foutre et on te pisse juste dessus parce que ça doit être punk j’imagine.
Au-delà de la médiocrité crasse qui suinte par tous les pores de ce truc résolument idiot et ressemblant vaguement à n'importe quel épisode de merde d’un Walking Dead quelconque, il faut quand même reconnaitre une chose, si Michael Bay avait foutu des couilles à son robot (riche idée), Dany Boyle aura eu lui l’idée de coller des grosses bites à ses infectés. Bon, ça pisse pas très loin et ils en font rien du tout évidemment. C’est un peu triste en fait, de la provo de bas étage, mais c’est vraiment le seul truc que le film m’aura tendu pour que je m’y accroche. Las, j'ai préféré me laisser sombrer dans les marigots du renoncement. Une demie insulte vaguement formulée entre mes chicots serrés, 5 minutes pour taper ça et on range cette merde dans le placard des trucs à chier que l'âge et les excès permettent de vidanger sans souci.
Misérable.
Créée
le 2 août 2025
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