Dans 71 fragments d'une chronologie du hasard, Haneke s'attache à filmer la banalité mais aussi l'irréparable, et ce de la même manière. Ces 71 séquences sont liées entre elles, pas toujours de façon très évidente, mais elles nous montrent toutes les choses de façon factuelle, souvent glaçante, parfois ennuyeuse et répétitive.
Car c'est dans ce quotidien-là que la tuerie qui fait l'objet du film s'inscrit, entre deux reportages de journaux télévisés d'époque. Le concept donne plus envie que l'exécution elle-même, mais le film se laisse tout de même regarder avec la froideur si chère au cinéaste bien mise en avant.
Je préfère Haneke lorsqu'il est plus direct personnellement, plus conventionnel dans sa façon de raconter les choses, mais sans être aussi puissant qu'un Benny's Video, ça reste un film plutôt réussi.
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Créée
le 16 avr. 2024
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