L’Hermine est un film habile entraînant le spectateur dans différentes ruptures de tons.Oscillant entre comédie,émotions ou moments dramatiques, il s’amuse à éviter l’impasse d’un seul registre.Avec son rôle de magistrat perdu mais lucide,maladroit mais humain,Fabrice Luchini offre une performance nuancée qui évite son exubérance habituelle.Mais dans cette histoire,c’est le tandem qu’il forme avec l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen, qui interpelle.La rencontre fortuite des deux personnages dans une salle d’audience,ravive leur passé commun.Leurs oppositions,leurs regards,l’évolution de leur relation sont autant de moments reléguant un procès terne où les prévenus,les témoins et les jurés débattent dans un cérémonial trop bien huilé.Quand l’audience d’une jurée (impromptue,nécessaire) prime sur le verdict d’un procès, c’est l’ordre apparent de la justice qui est bouleversé et crée une histoire parallèle. Celle qu’ on a finalement envie de suivre pour voir où elle mènera.Le dernier plan du film sera une réponse aussi subtile qu’évasive pour clore les débats.
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Créée
le 9 sept. 2018
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