Sucker Punch, de quoi ça parle ? On sait pas trop.
Au début, tout semble bien se passer. Les plans sont exactement du genre que j'aime, avec une ambiance morbide, du suggéré, du ralenti, des couleurs fades. L'ambiance qui me plaît par défaut.
Et puis, soudain, tout devient coloré. En plus d'un énorme "WHAT THE HELL JUST HAPPENED" qui résonne dans ma tête, tout semble devenir plus positif avec ce changement. Comme si il fallait détester ce que je venais d'aimer.
De là, c'est un peu étrange... On a des scènes géniales comme d'autres minables, du cliché comme du spécial, et on s'y perd en s'y retrouvant.
Sucker Punch se veut conceptuel. Il l'est en partie, mais il ne pousse peut être pas assez la chose à son paroxysme. Du coup, on ne sait pas si on doit aimer ou pas, si c'est fini ou pas. On a un petit peu cette impression d'une toile dont il n'y aurait que les traits, sans les couleurs. Sauf qu'à l'inverse, dans ce film, il y a plus de couleurs que de traits.
La conclusion est sympathique, jusqu'à ce qu'on atteigne l'horrible, la détestable, l'immonde, la vomitive, la dégoûtante, la répugnante, l'abominable, l'exécrable MORALE. Une foutue morale détruit tout film potable en 5 minutes.
Si le film est bon, passe encore, il nous laissera juste un amer goût de savon sur la langue. Mais un film comme Sucker Punch, qui tend déjà à nous laisser dubitatif, s'achève malheureusement de lui-même.
Sucker Punch, le paradoxe cinématographique.