Bruges la belle
Bons baisers de Bruges : ce n'est pourtant pas a priori le genre de film qui me transporte, mais au delà du sujet qui met en scène des tueurs avec la violence inhérente au genre, se profile une...
Par
le 26 août 2011
86 j'aime
19
Le visionnage de la première moitié du film est pénible, mais n'abandonnons pas. Des personnages décalés mais convainquants, motivés par des principes étranges parce qu'étrangers aux nôtres qui justifient des réactions surprenantes. Un film existentialiste qui illustre de manière comique l'absurdité pratique de l'existence, effet du décalage entre l'évidence intérieure des valeurs donnant sens aux actions qui les rérévèlent, et le constat nihiliste extérieur de la vanité de toute action. "L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde" Albert Camus, Le mythe de Sisyphe. La vie vaut-elle la peine d'être vécue ? Si l'on refuse le mensonge de l'homme sérieux (De Beauvoir), faut-il s'engager ou renoncer ? Le choix de l'engagement de l'homme libre (De Beauvoir) qui mène une vie authentique (Sartre) ne suppose-t-il pas un engagement précédent pour le justifier ? Le renoncement véritable est-il possible ? "N'ayant aucune raison de vivre, pourquoi en auraient-ils de mourir ?" Cioran. Le suicide n'est-il pas l'engagement ultime ?
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Films ayant un intérêt philosophique, Top 10 Films et Recomandations pour débuter une cinéphilie
Créée
le 18 août 2023
Critique lue 30 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Bons baisers de Bruges
Bons baisers de Bruges : ce n'est pourtant pas a priori le genre de film qui me transporte, mais au delà du sujet qui met en scène des tueurs avec la violence inhérente au genre, se profile une...
Par
le 26 août 2011
86 j'aime
19
Deux tueurs à gages bougent à Bruges. Alors que la purge urge, le juge et bourreau ruse tandis que les balles fusent tel un déluge dans un émouvant et virevoltant grabuge. Une virée chez les...
Par
le 22 févr. 2015
81 j'aime
10
Ray (Colin Farrell), un tueur à gages, est anéanti par la mort d'un enfant qu'il a causé accidentellement. Il est envoyé par son patron Harry (ralpg Fiennes) ... à Bruges, en vacances forcées avec...
Par
le 4 août 2011
51 j'aime
3
Du même critique
Le sociologue Ervin Goffman (1922-1982) pense les interactions sociales à partir de la métaphore de la scène théâtrale sur laquelle des acteurs et actrices jouent des rôles sociaux, c’est-à-dire...
Par
le 6 janv. 2024
2 j'aime
Après le fils, c'est au tour de la fille de proposer un cinéma qui s'inscrit manifestement dans le prolongement du travail du père Cronenberg. Les thèmes abordés sont nombreux, variés et intéressants...
Par
le 26 avr. 2024
1 j'aime
Le Persona, désignant à l’origine le masque des comédiens grecs, est un concept de Carl Jung (que l’on retrouve dans A Dangerous Method de David Cronenberg) qui renvoie à la personnalité sociale...
Par
le 6 janv. 2024
1 j'aime