L’univers de The Conjuring (avec Annabelle, La Nonne, Le Cas Enfield, et les dossiers Warren) reste sans doute l’une des sagas horrifiques les plus riches et les plus marquantes de l’histoire du cinéma d’horreur moderne. Les précédents films avaient réussi à pousser la peur jusqu’à son paroxysme, en s’insinuant dans les tréfonds de la conscience humaine et en réveillant des peurs primales, celles qui glacent le sang et font vibrer jusque dans les os. Mais cette fois-ci… que s’est-il passé ?
Le casting est toujours solide : la présence de Patrick Wilson et Vera Farmiga reste essentielle, leur duo incarnant le cœur émotionnel et spirituel de la saga. Tous les ingrédients semblaient réunis pour un nouveau succès. Pourtant, le résultat est une véritable catastrophe. Aucune scène de jump scare marquante, aucune atmosphère oppressante digne des précédents volets : au contraire, le film se perd dans un scénario mal ficelé, inutilement compliqué et finalement ennuyeux. Là où la saga avait su jusque-là maintenir un équilibre subtil entre horreur viscérale et récit captivant, ce quatrième opus échoue lamentablement.
The Conjuring était jusque-là une valeur sûre du genre, une référence presque inattaquable. Mais force est de constater que ce dernier chapitre est celui de trop. C’est une déception d’autant plus amère qu’elle était totalement inattendue. Là où Michael Chaves avait su livrer, dans le troisième film, une intrigue intéressante et bien construite malgré une peur moins présente, ici tout tombe à plat. Ce nouvel épisode manque non seulement de frissons, mais aussi d’identité : il recycle des recettes déjà vues sans jamais réussir à les transcender.
Il ne reste donc que les grands et bons films de James Wan, véritable architecte de la saga, pour rappeler à quel point l’univers Warren pouvait être puissant et immersif. Ce quatrième opus, quant à lui, s’oubliera très vite, tant il échoue à faire peur et prête parfois plus à rire qu’à trembler.
Ma note est plus sévère que la réalité qui pourrait être de 4 mais elle est à la hauteur de ma déception