La belle fausse bite de Django
C'est ce qui m'a le plus marqué en sortant du film : cette énorme prothèse génitale! Quoique au début je n'étais pas sûr que c'était une fausse. Quoique... Soit il bandait lors de cette scène, soit sa bite est anormalement pâle et peu flexible. Soit c'était simplement une fausse bite énorme.
Je n'attendais pas grand chose de ce dernier Tarantino. Le bonhomme réussit le plus souvent à me divertir (et c'est là son but) mais son dernier opus, Inglorious Basterds, m'avait franchement déçu. Puis la bande annonce pormettait une sérieuse influence du film bis voir zed. Ben finalement, c'était juste bon! Du bon pop corn comme on en fait plus. Un type qui saute en tirant sur les méchants et qui fait mouche, ça n'avait plus été aussi fun depuis les 90's ! Et puis surtout, en plus, Quentin parle de quelque chose! Je n'ai rien contre les coquilles vide tant que ça divertit, mais là il y a un point de vue qui est traité en long et en large et qui vient alimenter la thématique habituelle de la vengeance! Voilà sans doute pourquoi il s'agit là de mon Tarantino préféré.
Pas parfait pour autant. La dernière demi heure est franchement inutile. Une péripétie de dernière minute dont on se serait passé. Sans doute l'auteur trouvait la scène importante pour lui marquer ce relais (Django devient véritablement Schultz), mais personnellement, c'était la construction d'un héros qui m'itéressait, et pour ça, le film aurait pu finir plus vite (c'est-à-dire après le carnage). Surtout que, en fait, ce détour ramène au même endroit pour un final assez similaire! Dommage.
Il y a aussi pas mal de passages un peu vides, qui ne sont là que pour relier deux bonnes scènes. Ca permet le rythme en un sens, mais ça allonge considérablement et inutilement le film dans un autre. On aurait pu se passer de ces passages creux où des gens parlent de rien ou se contentent de chevaucher leur chevaux. Une fois ça passait, mais Tarantino en fait un peu trop. Ca n'empêche pas le plaisir, mais quand même...ça aurait été mieux!
Il y a aussi ces dialogues. J'ai beaucoup ri. Ou même si je n'ai pas ri c'était agréable, recherché, moins propice à la référence maniaque du réal fou.
Sur la forme, j'ai apprécié l'effort de monter le film de façon classique! Ce n'est pas trop tôt! Les digressions temporelles qui font sa marque m'agacent au plus au point, ici il s'agit d'un film linéaire, certes mais plein de surprises. Sans doute ces passages similaires sont ils des vestiges de son chapitrage ; c'est pas très subtil, mais ça passe mieux donc je suis quand même content.
J'ai été surpris pas la musique. Du rap. Pourquoi pas en fait? Je suis même déçu qu'il n'ai pas été jusqu'u boutiste et que l'incursion de Morricone passe assez mal dans ce paysage sonore étonnant. Les acteurs je les ai tous aimés. Jamie Fox est sans doute le moins foufou, en même temps c'est souvent comme ça les héros, et là Tarantino offre un bel hommage au héros reaganien taciturne. Waltz est cool, mais moins impressionnant que dans I.B. DiCaprio et Jackson m'ont vraiment bien fait rire. Je regrette qu'il y ait tant de vedettes oubliées ou non pour ces petits rôles. Que vient faire Jonah Hill là dedans (en plus, comme pour faire une blague, l'acteur ne dit presque rien, lui qui est connue pour ses longues tirades vulgaires) ; Amber Tamblyn qui est juste là pour amuser Quentin et ses références ; Bruce Dern... Enfin, je ne considère pas tout ça comme un défaut pénalisant, mais bon... plus d'anonymat ou bien le hasard des choses, plutôt que l'envie permanente de faire des références dont lui seul a le secret. J'ai bien aimé quand même de voir Don Johnson sur grand écran, il est toujours cool. Ah et j'oubliais cette nana Bromhilda, assez jolie et douée.
Bref, Django Unchained souffre de quelques longueurs qui auraient trouvé meilleur place dans les bonus du DVD, mais reste du très bon spectacle pas trop con pour une fois (venant de Q.T.).