Après le film à sketchs (Pulp Fiction), le film noir (Jackie Brown), le film de samouraï (Kill Bill), le slasher-movie (Boulevard de la mort), le film de guerre (Inglourious Basterds), Tarantino exauce un nouveau rêve de cinéphile en s'attaquant à un nouveau genre : le western-spaghetti. Alors, ce n'est finalement pas nouveau qu'il s'y intéresse car on a fréquemment des allusions au western dans ses films. Peut-être qu'il ne se sentait pas avoir la maturité nécessaire pour écrire et réaliser un western de + de 2h30 dénonçant avec violence l'esclavage en vigueur dans l'Amérique se préparant à la guerre de Sécession.
L'idée de créer un Django noir et amoureux tranche avec les habituels héros de western, John Wayne en tête, qui lui était véritablement le symbole de l'Amérique virile. Pour le reste, il est fidèle aux codes du western avec les saloons, les fusillades homériques où son sens de la violence peut s'exprimer, et les grandes étendues avec de magnifiques plans. Pour un peu, on s'attendrait presque à voir débarquer au coin d'une rue Terence Hill ou Bud Spencer. D'ailleurs, le thème de Trinita est repris à la fin.
Côté interprétation, dans ce genre de films, si le spectateur jubile c'est parce que les acteurs s'amusent beaucoup aussi. En particulier Waltz en chasseur de primes dandy et Di Caprio en négrier. La durée du film (2h40) n'est même pas un problème. Tarantino ayant toujours fait des films longs. Pour résumer, encore une fois, Tarantino met la barre très très haut et je me demande quel seront ses futurs projets histoire de savoir s'il va continuer à épater les spectateurs comme il le fait depuis...Reservoir Dogs.