J’appuie sur la pédale d’accélérateur, et ce sera un 8/10…
Pour cette critique, il y a deux choses que je dois désamorcer immédiatement :
1. Je suis fan de F1 depuis tout petit.
2. Je suis fan de Brad Pitt depuis tout petit.
Voilà, c’est dit. Passons maintenant au film de Joseph Kosinski.
Évidemment, l’annonce d’un film sur la F1, avec Brad Pitt en rôle principal et Hans Zimmer à la composition, m’a immédiatement fait saliver. Pour tout passionné de F1 et de sport automobile en général, c’est le genre de projet dont on ose à peine rêver. Mais le cinéma évolue à vitesse grand V, et aujourd’hui, tout devient possible. Alors, qu’en est-il de ce F1, qui était pour moi l’un des films les plus attendus depuis mon enfance ? C’est bon, parfois très bon, et également moyen par moments.
Car oui, le film peut se diviser en deux grandes catégories : la technique et le fond. Deux pôles, deux comparaisons : Top Gun: Maverick pour la technique, Rush pour la narration. Commençons par ce deuxième point.
J’ai préféré débuter par les aspects négatifs, car malgré ma passion pour le cinéma, mon cœur veut finir sur une note positive. Sur le plan scénaristique, Joseph Kosinski ne propose rien de très novateur. On retrouve un schéma classique : un vétéran au talent fou est rappelé par une écurie de F1 en perdition, proche de la faillite. Voilà le topo. Ce n’est pas surprenant en soi, ce film n’était pas attendu pour la profondeur de son scénario, mais pour sa réalisation technique. Cependant, il faut bien admettre que certains événements sont très, trop, prévisibles. Et pour un film qui parle d’un sport où l’imprévu règne en maître, ça détonne un peu.
Les personnages, eux aussi, sont parfois un peu stéréotypés. C’est le cas de Joshua (interprété par Damson Idris), un jeune loup fougueux dompté par le vieux sage devenu mentor. J’aurais aimé un traitement plus subtil, plus travaillé. La comparaison avec Rush est d’ailleurs assez rude : ce dernier, bien qu’ancré dans une histoire réelle de la F1, parvient à livrer un fond bien plus touchant et marquant. Sur ce terrain, F1 ne marque pas de point dans le championnat des réalisateurs.
Mais heureusement, Kosinski se rattrape sur d’autres aspects, et pas des moindres. Parlons maintenant du plus évident : la mise en scène et la réalisation technique. Quelle claque visuelle ! Quelle montée d’adrénaline ! Être embarqué dans ces machines de guerre est une expérience grisante. Même si, en tant que passionné, je suis habitué à ce genre d’images, les voir sur grand écran, avec ces angles de caméra inventifs et immersifs, est un vrai délice. Vitesse, proximité entre les monoplaces, crashs… tout est brillamment orchestré. En ce sens, les 2h30 passent aussi vite qu’un tour de circuit.
Les prestations de Brad Pitt, Damson Idris et Javier Bardem sont très convaincantes, nous embarquant pleinement dans cette aventure. La composition de Hans Zimmer, plus discrète qu’à son habitude, n’en reste pas moins marquante, notamment les morceaux d’introduction et de fin, qui nous plongent directement dans cet univers mécanique et palpitant.
Encore une fois, la comparaison avec Top Gun: Maverick s’impose : on en prend plein les yeux, et chaque course fait battre le cœur. La présence de véritables acteurs de la F1 renforce l’immersion. Et même si certaines passes d’armes paraissent irréalistes, la fiction assumée n’est en aucun cas dérangeante, même pour un fan pur et dur. Je ne sais pas quels sont les projets futurs de Kosinski mais une chose est sûr, sa vision et réalisation apporte quelque chose de nouveau au cinéma, et on ne peut que le remercier pleinement.
Points positifs :
- Une évidence : La réalisation technique. Embarquer dans une F1... Merci
- Une bande sonore convaincante bien qu'un peu discrète
- De l'action a couper le souffle
- Brad Pitt, toujours plus juste
- L'immersion totale dans l'univers F1, une excellente pub
- Le respect donné à ce sport
Points négatifs :
- Une autre évidence : Le scénario
- Des scènes parfois un peu trop prévisibles
- Sonny est, quand même, un peu trop fort
Conclusion :
Je retournerai voir ce film. Ma passion m’y pousse, mais également mon envie. Ma note n’est peut-être pas la plus élevée, mais elle reste tout de même assez haute. Haute, parce qu’on sent un profond respect pour le sport automobile. L’implication de toutes les personnes ayant travaillé sur ce projet est évidente, et elle offre un résultat franchement satisfaisant. Si l’on met de côté le scénario qui, de toute façon, n’était pas l’élément le plus attendu ici, on a affaire à un véritable film de cinéma. Un film taillé pour être vu dans une salle obscure, pour vibrer, ressentir, vivre la course.