F1 le film est incontestablement un des événements cinématographiques de l’année. Présenté comme le cousin automobile de Top Gun, son arrivée dans les salles intriguait tous les adeptes de films à grand spectacle. Faisant clairement partie de cette cible, j’espérais fortement que ce nouveau film de Joseph Kosinski allait m’en mettre plein la vue.
L’histoire se construit autour du personnage de Sonny Hayes incarné par Brad Pitt. Ancienne gloire éphémère de la Formule 1, Sonny est en quête permanente de nouvelles courses auxquelles participer. Âgé d’une cinquantaine d’années, il n’hésite pas à s’inscrire à toutes les compétitions même très modestes pour ressentir le plaisir de conduire. Il répond à tous les codes du genre : talentueux, courageux, incapable de respecter une consigne… La recette est classique mais toujours appétissante quand elle est bien exécutée.
La mise en place est rapide et efficace. On découvre Sonny au milieu d’une course à Daytona. Grâce à sa maestria, il permet à son équipe de la remporter. Mais à peine le grand prix terminé, il quitte les lieux à bord de son van. C’est dans un lavomatique que son destin va prendre un joli virage. Un de ses anciens collègues devenu patron d’écurie vient lui proposer un baquet en formule 1. Sa mission : remporter une victoire…
La trame générale est classique. Sonny arrive dans l’équipe « petit poucet de la Formule 1 ». Son parcours et sa personnalité font que l’accueil est plutôt froid. Puis son style agressif qui sort des sentiers battus fait petit à petit évoluer les regards sur lui. Les grands prix se succèdent avec leurs hauts et leurs bas. Chaque nouvelle étape de la saison valide une évolution dans la posture de Sonny et dans sa relation avec ses collaborateurs. Au fur et à mesure de l’avancée du film, le rêve inaccessible parait de plus en plus réaliste…
L’histoire se construit clairement autour de Sonny. Les autres protagonistes restent secondaires. Leurs destins sont uniquement perçus via leurs interactions avec le pilote « old school ». Cela ne gêne en rien le plaisir procuré par le film mais il ne faut pas attendre du scénario une réflexion approfondie sur la personnalité et l’évolution des personnages. La qualité du casting et de l’écriture offre néanmoins certaines scènes très drôles entre Sonny et les différents membres de l’équipe. Bref, tout ce petit monde alimente un moment divertissant et sympathique.
Côté spectacle, les scènes de course sont remarquablement rendues. La sensation de vitesse et la dimension immersive s’accordent parfaitement avec la dramaturgie des enjeux narratifs. Bref, on en prend plein la vue et c’est bien agréable ! Le scénario arrive à donner un intérêt particulier à chaque grand prix permettant ainsi d’exploiter des aspects différents de mise en scène. Le réalisateur arrive à faire en sorte qu’on attende avec impatience chaque départ tout au long du film !
Pour conclure, j’ai passé un excellent moment. Le côté « old school » de la construction narrative du film m’a beaucoup plu. Je me suis laissé porter par l’histoire, me suis attaché au destin du héros et ai savouré les scènes de course. Bref, F1 le film remplit avec talent son cahier des charges et répond joliment aux attentes suscitées. Il ravira donc les adeptes du genre qui ne regretteront pas le voyage…