Après la Delorean, la radio !

Belle surprise ! C'est sur la pointe des pieds que je me suis motivé à regarder Fréquence Interdite, énième film impliquant les paradoxes temporels dont je raffole en raison des fortes émotions et surprises qu'ils suscitent chez moi (Interstellar, Il était temps, L'effet papillon pour ne citer qu'eux). Ce n'est pourtant que récemment que j'ai pris connaissance de ce film qui aborde davantage la théorie de l'effet papillon, et ce n'est pas la présence de Dennis Quaid qui allait atténuer ma motivation !

C'est simple, Fréquence Interdite a tout du film que j'aurai visionné une vingtaine de fois étant jeune si j'avais eu la chance de le voir plus tôt. Il ne m'a fallu qu'une dizaine de minutes pour monter dans le train lorsqu'on commence à comprendre où le film veut nous emmener sans que l'on voie le temps passer. Mêlant policier et science-fiction, le film prend place en 1969 autour d'une famille américaine dont le père pompier et la mère infirmière semblent mener une vie des plus tranquilles avec leur fils John. Tranquillité qui sera bouleversée par la mort tragique du père au cours d'un incendie. 30 ans plus tard, John devenu policier retrouve la vieille radio de son père avec qui il arrive mystérieusement à échanger à 30 ans d'intervalle.

Le postulat de départ est posé et on comprend vite que Fréquence Interdite n'a clairement pas pour vocation à appuyer une thèse scientifique sur le sujet, le mystère de la communication à travers le temps étant simplement expliqué par des phénomènes météorologiques (aurores boréales) renforcés par le discours d'un physicien entendu au début du film. De la même manière qu'il ne faut pas chercher d'explication au jour sans fin de Bill Murray, la force du films réside dans l'histoire autour de cette famille et la force de ses personnages et non dans une quête d'expliquer l'inexplicable tout juste bon à décrédibiliser le film, surtout lorsqu'on s'attaque à un phénomène aussi complexe et clivant. En parlant d'histoire, il est intéressant de remarquer que le film est divisé en 2 parties, la première partie orienté SF servant à nous faire découvrir les subtilités du phénomène, le film bascule ensuite de manière surprenante mais avec réussite dans le thriller policier autour d'un tueur en série impliquant les deux protagonistes. En tant que spectateur on se délecte de cette mécanique en essayant d'anticiper les conséquences heureuses et malheureuses à travers l'actions des deux héros désireux de sauver les victimes du tueur en série et de l'arrêter.

Je recommande donc activement ce film familial qui aurait mérité davantage d'attentions à sa sortie et qui n'a pas à rougir de ses prédecesseurs !