Fury décrit la guerre dans toute son horreur. Sans fioriture, brut de décoffrage. Le héros est un bleusaille gratte papier, qui doit prouver sa "bravoure" pour être intégré petit à petit dans l'équipe de têtes brûlées dirigées par Brad Pitt. Pour ceux-ci, la guerre est passée de l'horreur à une sorte de fascination morbide, seul moyen, sûrement de supporter leur quotidien. Jusqu'au bout, notre dactylo ne se laissera pas imprimer par cet état d'esprit. Le réalisateur le récompense grandement : il survit au générique final... Plus de deux heures de furie, de morts, de combats, là aussi le réalisateur se complaît dans le morbide et entraîne le spectateur. Il nous dit : regardez comme la guerre est moche, délectez-vous...