Lancé dans une course effrénée vers le succès, un comédien se lance dans une aventure spirituelle à l’occasion d’un voyage au Pérou, après avoir fait un rêve, celui d’avoir incarné… un condor.
Que faire quand deux potes se lancent dans l’aventure de réaliser leur premier long-métrage, mais sans la moindre thune ? Aucune aide, auto-produit et avec cette furieuse envie d’aller jusqu’au bout. Voilà ce que ça donne, à savoir un "mockumentaire" (documentaire parodique, oscillant entre le documentaire et la fiction) où il est question (accrochez-vous bien, parce que ça part dans tous les sens)
de pédophilie, de chamane, d’ornithologue, de peine de coeur et de la traque d’un condor.
I Love Peru (2025) est l’exemple typique du film à déconseiller à toute personne ne supportant pas Raphaël Quenard (avec son phrasé et sa gouaille). Et pour cause, il y est de tous les plans, il porte littéralement le film sur ses épaules, on est clairement face à une oeuvre autocentrée. S’il est indéniablement drôle et touchant, il n’en reste pas moins fatiguant sur la longueur (et pourtant, le film est d’une très courte durée).
On est clairement devant un road-trip existentiel en roue libre, un joyeux bordel parfois drôle et parfois non (avec des blagues qui tombent à l’eau), ainsi que d’innombrables guests et pour cause, le tournage s’est étalé sur plusieurs années, s’incrustant dans les coulisses de Chien de la casse (2023) ou encore L'Amour ouf (2024). Si le résultat est loin de convaincre sur la durée (encore heureux que ça ne dure que 65 petites minutes), on appréciera quelques moments absurdes au sujet de Raphaël Quenard
(notamment concernant l’élasticité de son anus, sa hantise de passer pour un pédophile ou encore sa théorie fumeuse sur l’absence de cou chez les péruviens).
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