C'est mieux que le 1 à quasi tous points de vue MAIS ça reste une usine à fan service avec de la redite, du remaster compile des meilleurs moments rigolol de la série, avec cette fois des FX qui tiennent assez la route mais qui s'avèrent complètement gadgets. Lancelot est bien solo malgré toutes ces créatures mythiques qui semblent l'entourer. À les voir on se demande si Astier voulait pas juste nous faire une démo technique sans jamais vraiment bien les exploiter. "Z'avez vu j'emploie mes gosses à la table ronde et j'ai même engagé quelqu'un d'la famille aux effets spéciaux ! Pas mal le gosse hein ? Les 30 000 balles donnés à Isart digital sont un peu rentabilisés quand même". Blague, lol, mdr, j'en sais rien en fait, mais oui les enfants de la fratrie Astier sont bien à l'écran, ça c'est pas une blague. Avec ce bestiaire des enfers juxtaposé à des ruines rocailleuses et humaines composées de cernes et de sapes en lambeaux (pas Rghini) on a comme une impression de fête forraine au final. Astier le plus foireux des forains ?
On dirait. Avec supplément mesquineries et amertume traduits en humour pas drôle quand il s'agit d'en foutre plein la gueule au perso absent de l'histoire : Perceval. "Oh didon l'autre gros con qu'a pas voulu reprendre le rôle, on s'en branle on est mieux sans lui lololol j'ai pas raison la thymmmm ???". Et bien sûr l'humour habituel jamais vraiment drôle sauf quand il est bien gras et alors là ça fait bien rire les fadas fanas de la première heure dans la salle. Cancellez-moi les avant-premières au plus vite. Et qu'ça saute.
Bref Kaamelott c'est toujours guez, même si tout a quasiment stepped up. Comme cette réal bien belle mais alors pétain revoyez les cadrages svp. Le caméraman avait sûrement la bloblotte chais pas... Le film ne se prête pas à la shaky cam tant ça veut se donner des airs de grand film d'aventure, et pourtant on a toujours ces plans amateurs qui dévissent alors qu'on devrait souvent avoir des plans bien fixes pour appuyer la dramaturgie que le père Astier veut créer entre 2 blagounettes.
Ah oui et puis le scénario est aux fraises évidemment. Cherchez pas de fil conducteur entre les scènes, c'est trop chorale pour qu'Astier réussisse à faire un montage correct de ce foutoir de personnages et d'intrigues accessoires. Il a cru qu'on s'emmerderait pas s'il multipliait les quêtes de petits groupes mais le pari est plutôt perdu.
J'ai pas non plus besoin de mentionner que c'est toujours joué avec les pieds, avec ce ton et cette gouaille d'un autre temps, comme si De Funès était toujours vivant et qu'il s'était mis Astier dans la poche pour créer une troupe d'humoristes médiévistes [ou médié-veaux plutôt]. On a moins cette impression de caractère uniforme de tous les persos autour de la personnalité d'Arthur Astier, ou Alexandre Pendragon, à vous d'choisir, que dans le 1, mais c'est toujours relativement la même gueulardise, ce même ton agacé borderline, cette diction appuyée qui récite, j'en passe et des meilleurs.
Et j'vous parle pas d'la soupe miso, c'est peine perdue. Au moins j'ai revu Virginie Ledoyen que j'aime biengue en tant que couillon de cishet qui m'enamourache en un quart de regard [ça va j'suis dans la meta avec "Marié au premier regard"], mais que malheureusement je ne connais point assez. Story of my life.
4,5