Les mêmes droits pour tous ?
Callahan. Monsieur ? Ne recommencez pas une affaire du genre de celle du quartier de Fillmore, il y a un an. Compris ? C'est contraire à ma politique. Lorsque je vois un adulte du sexe...
le 11 août 2022
65 j'aime
49
Après son rôle de l'homme sans nom dans les 60's, Clint Eastwood incarne en 1971 un autre personnage qui allait marquer sa carrière au fer rouge : "Dirty Harry", policier expéditif qui tire d'abord et pose des questions ensuite. Chargé d'enquêter sur un tueur qui fait chanter la ville de San Francisco (trame très inspirée du tueur du Zodiac qui rodait à l'époque), l'inspecteur en bavera face à ce dangereux psychopathe.
"Dirty Harry" n'a rien perdu de son efficacité : répliques cinglantes (dont plusieurs deviendront cultes), intrigue originale aux multiples rebondissements, BO discrète mais envoutante de Lalo Schifrin, vision presque documentaire du San Francisco de 1971, scènes d'action percutantes, et surtout des personnages sans concession. Andrew Robinson est glaçant à souhait en grand taré sanguinaire, mais c'est bien sûr Clint Eastwood qui a la vedette, charismatique en policier solitaire, taciturne, réactionnaire, et violent. A l'image du film qui ne fait pas dans la dentelle (morts sanglantes, nudité ordinaire...), ce protagoniste ambigu n'est pas là pour caresser son spectateur dans le sens du poil, et cela fait du bien à voir !
Questionnant la pertinence des lois et des institutions morales mais parfois laxistes ou inefficaces, le film nous interroge également sur les méthodes musclées de son anti-héros, très discutables sur la forme et parfois leur résultats. Une ambiguïté bienvenue, qui amènera plusieurs critiques envers le personnage ou le film, qui seront taxés de fascisme par certains, avant que la suite ne clarifie la posture morale de cette franchise pas comme les autres.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1971
Créée
le 2 août 2020
Critique lue 99 fois
2 j'aime
Callahan. Monsieur ? Ne recommencez pas une affaire du genre de celle du quartier de Fillmore, il y a un an. Compris ? C'est contraire à ma politique. Lorsque je vois un adulte du sexe...
le 11 août 2022
65 j'aime
49
Quel plaisir de se replonger, 30 ans après une première vision (le film en a lui-même 40...) dans la genèse des films de flics réacs et brutaux, de ceux pour qui le scénario justifie forcément...
Par
le 17 mars 2011
64 j'aime
2
Apres avoir laissé passer quelques temps entre le visionnage et l'écriture de cette critique je dois bien avouer que quelque chose a muri. Quelque chose qui déjà s'insinuait alors que les notes...
le 25 juin 2012
63 j'aime
10
« Athena » semble avoir divisé son public. Entre ceux qui y ont vu enfin un film français flamboyant à la mise en scène ambitieuse, et ceux qui ont pointé du doigt un film vide de sens, destiné à de...
Par
le 29 sept. 2022
33 j'aime
4
A travers cette histoire d'orpailleur vagabond harcelé par les Nazis, Jalmari Helander livre un hommage assumé au premier Rambo, dont il reprend la structure narrative. Ici, notre homme est un ancien...
Par
le 29 mai 2023
25 j'aime
3
En 2001, alors qu'il fait la promo de "Replicant", Jean-Claude Van Damme est invité sur un plateau télé français. Il expose, dans un franglais plus ou moins cryptique, les principes de ce qui...
Par
le 30 juil. 2021
18 j'aime
15