🔴 Me retrouver sur https://www.youtube.com/channel/UCwnp9KZCW3j6S_JEko5hxSg
Un vent froid traverse les champs — un vent de défaite et de poussière. Jean Chevalin, lui, avance la tête basse, son costume élimé collé à la peau. Il n’a pas combattu. Il a fui. Et c’est peut-être ça, le vrai départ du film : la lâcheté comme refuge, la peur comme héritage. Pascal Elbé choisit le ton de la comédie, mais la caméra ne rit jamais vraiment. Et soudain, le rire devient malaise, la farce tourne à la confession collective. Benoît Poelvoorde, tout en retenue, donne à Chevalin une tendresse maladroite. Audrey Lamy, droite, lucide, veille à ce que la comédie ne s’effondre pas dans la caricature. Et Josiane Balasko, fine comme une cicatrice, fait surgir un humour tremblant — celui qu’on attrape quand tout s’écroule. La mise en scène, sans éclat mais précise, travaille la lumière comme un aveu : brume grise, reflets d’étain, éclats d’aube sur des visages sales. Le film respire par ses silences — un bol posé, un pas dans le gravier — et dans ces interstices, quelque chose d’inattendu se glisse : la compassion. Oui, La Bonne Étoile est inégale, parfois trop douce pour son sujet. Mais derrière ses maladresses, il y a ce courage rare : rire avec les fautifs. Pas pour les absoudre, mais pour les comprendre. Un film bancal, humain, presque tendre — où l’étoile, justement, ne brille pas. Elle vacille, et c’est ce vacillement qui nous éclaire. Ma note : 12 / 20
🔴 https://www.youtube.com/playlist?list=PL20YyCbDV6ECMvmhSuCu8WtMbVtItUgMD