"De la dialectique et la technique du dialogue chez Platon"...et chez Woody.
Un like d'Anomaly me ramène en 2018 à ce texte qui était plus une humeur datée de 2014 qu'une critique. Je la corrige un peu: le mieux que je puisse. Je l'ai revu et re-corrige mon torchon en 2022.
Profitons de Woody tant qu'il est là!
Incroyable que son équipe et lui ont mis moins d'une seule année à faire ce petit bijou!
J'aimerais que tous les films qui sortent et restent des semaines sur nos écrans aient autant de qualités.
A sa mort, Woody sera enfin plus célébré! La meilleure manière de le célébrer est pourtant d'aller voir ses films à leur sortie sur grand écran (s'ils font l'honneur de nos salles!...j'en ai hélas ratés beaucoup moi-même!)
...y aller! quelque soit les commentaires et critiques blasés des ""journalistes""... critiques blasés endormis par le trop grand nombre de films qu'ils voient gratuitement.
Des critiques qui à chaque fois répètent que ce "n'est-pas-le-meilleur-Woody" puis des années plus tard, les mêmes écrivent "oh! combien c'est un bon film de la décennie tant au dessus du lot"...
Woody a une éthique de travail! Il fait un film par an. Ayons la même!
Film très drôle aux dialogues feux d'artifice moquant les superstitions et les "ayatollah" ;) de la science rationnelle, doublé d'une touchante histoire d'amour...et d'exceptionnels personnages de maman et de taties...que demander de plus?
Revu en 2022:
Suite à ma lecture du texte de Lessthantod, j'ajoute que c'est un de mes Allen préférés que j'ai encore revu justement cet été.
Il est drôle, pétillant comme un bon champagne et plein d'enseignements sans condescendance et pathos.
Il me fait penser à un dialogue philosophique qui en apparence semble un peu vide et très léger mais aborde le sens de la vie et se révèle très très riche et lourd de sens.
L'alchimie et complicité des acteurs et personnages m'ont semblé frappantes.
Je trouve que c'est un des moins théâtrales d'Allen (ils le sont rarement): avec des scènes extérieurs superbes (filmé à Eze; à l'observatoire de Nice et ailleurs dans le sud...rien de carton pâte dans ce film).
Colin Firth me semble très à l'aise dans l'univers de Woody Allen: il en reflète la classe et la culture. L'humour avec une touche de désespoir et pessimisme au début .
Le scénario, pour moi, ne tourne pas en rond mais monte crescendo: le pseudo nihilisme du personnage et sorte de stoïcisme qui devient épicurisme sous l'action du catalyseur qu'est l' 'amour'...
Encore, un des Allen qui sera sans doute revisité:
par exemple, la scène de la prière à la clinique en France avec son twist percutant, va j'espère devenir une des scènes majeures de sa filmographie.
Pour moi un bijou mais dont la brillance n'est peut-être que dans ma projection et mes yeux amourachés de tous ceux impliqués dans ce film: "Beauty is in the eye of the beholder"/la beauté est dans l'œil du spectateur...^^