J’avais vu ce film il y a quelques années et je n’en avais aucun souvenir, ce que je trouvais étrange car j’ai récemment apprécié plusieurs films de Paul Thomas Anderson et j’aime beaucoup les films chorales en général. Je comprends maintenant pourquoi je ne m’en rappelais pas : Il s’y passe pas grand-chose. Des vieux bourgeois qui on trop fumé de cigares se meurent et réalisent que de par leurs vies parsemées de propres conneries, le truc qui leurs parait important est la façon dont les voient leurs progénitures. Avec une forte envie de pas trop cramer quand les routes du paradis leur seront imposées, ils espèrent arracher un pardon. Ils auraient mieux fait d’abandonner leur pognon, plus efficace, car les gosses qu’ils ont faits son irrémédiablement très pommée. Différentes manières, c’est peux croyable comme Mme blonde peut sniffer autant de coke tout en passant toute sa journée avec un flic. Pas évident d’être la fille du Sabatier américain, pour de multiples raisons. Tom, dans le rôle de l’ignoble stand messie upper, déclame des tirades qui sont une des choses très réussies du film. Julianne Moore a pas cette chance avec son rôle d’une vieille bourge gavée de up and down, mimant la confusion totale de ses jolies lèvres, on hésite tout du long du film si elle veut nous faire croire ou non qu’elle aime vraiment son vieux mari, elle avoue qu’au début de leur relation, non, mais après tout, c’est peut être cette même culpabilité qui la prend. Elle est elle aussi victime du dollar et des pharmacies, mais dans ce monde angeleno, quoique pas si ancien, il est bien trop tard pour changer quoi que ce soit. Elle le réalise en tentant faiblement de se raccourcir l’existence. Quoi qu’il en soit, elle passe à côté de tous, Julianne, pas son fade personnage.
Donc mis a pars ces vieux ruineurs de vie et les handicapés qu’ils ont produits, quelques personnages très médiocres voient leurs tracés faiblement interféré avec ces deux principales intrigues, le petit génie voit qu’il doit y avoir un moyen de ne pas dégénérer lorsque l’on est mis sous les feux de la rampe grâce à son intelligence est finalement le seul espoir du film, en disant clairement les choses à son père après une fugue, avant de retrouver son lit. Le génie gaffeur qui a vieilli interfère pas du tout, à part pour se faire repêcher par le flic le plus penaud du monde qui lui confirme qu’il aura besoin d’une chirurgie faciale. Les répliques sur les gros mots de John C sont aussi un des trucs réussis du film. Et Phillip l’infirmier devrait trouver un propre sens à sa vie plutôt que de se vider de son eau devant un vieux con. Ce serait un bon résumé, les classes moyennes inf voient leurs dépendante et banale existence alourdie par les actions ruisselantes des puissants, mais peinent à en tirer quelconques conclusions, sûrement du à leurs traits retardés très poussés. Pas très sympa dans l’écriture.
Finalement, c’est beaucoup trop long, très stéréotypé, larmoyant (mention à la chanson cheap et chanté synchro par tous les protagonistes au milieu du film, histoire de nous donner le temps d'aller vomir) et dans la forme richou-égocentré, un bon résumé des films US de grande consommation des années 90. Je sais maintenant que je ne le regarderais jamais une troisième fois.

Picomb
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le 28 févr. 2018

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