Dès les premières minutes, on ressent clairement la dimension allégorique du film, une satire évidente de la société américaine — parfois même trop appuyée. À tel point que la cohérence ou de la consistance de l’ensemble en deviennent assez secondaires. Entre des personnages capables d’endurance quasi surhumaine sans réel entraînement, des situations forcées, et la nature volontairement floue de l’univers, le film semble davantage préoccupé par le message qu’il veut délivrer que par la solidité de son récit.
Marche ou crève fonctionne avant tout comme un avertissement, une parabole sur ce que les États-Unis sont ou pourraient devenir, plus que comme un véritable film à part entière. Cela dit, il faut reconnaître qu’en dépit de son concept minimaliste — regarder des gens marcher pendant presque tout le film —, l’ensemble reste étonnamment supportable. Le mérite en revient surtout au jeu des acteurs, convaincants malgré la monotonie apparente du récit.
Comparé à d’autres œuvres du même registre comme The Platform, Squid Game, The 8 Show ou Alice in Borderland, Marche ou crève peine toutefois à se démarquer. Il manque de consistance, de nuance et surtout d’originalité pour marquer durablement.
Je crois que je l’oublierai assez vite.