Une opération secrète en Corée du Nord vire au fiasco, contraignant James Bond à enquêter sur une probable taupe qui aurait grillé le MI6. Son enquête va le mener sur les traces du lieutenant Zao et Gustav Graves, un puissant mégalomaniaque.
A l’occasion de ce premier opus du XXIème siècle, la franchise fête ses 40ans (le premier film remonte à 1962 sous les traits de Sean Connery, si l’on exclue bien évidemment la version non-officielle qu’était Casino Royale - 1954). A la réalisation, on retrouve Lee Tamahori, capable du pire (xXx² : The Next Level - 2005) comme du meilleur (Le Masque de l'araignée - 2001) et qui nous séduit d’entrée de jeu avec sa scène d’ouverture, avant de clairement nous décevoir par la suite.
Le prologue entre les deux Corées est d’une grande réussite, sur fond de trafic d’armes et de diamants de contrebande, entre les effets de pyrotechnie et cette course-poursuite en aéroglisseurs, le film avait tout pour plaire… enfin, ça c’était avant que le film se gâte par la suite.
La faute à un scénario peu voire pas assez travaillé, laissant peu de place au doute, on devine aisément que le réalisateur a préféré privilégier les séquences d’action au détriment de l’histoire (comme en atteste les scènes en Corée, à Cuba, le duel d’escrimes à Londres ou l’invraisemblable séquence en Island dans le palais de glace). A noter aussi, quelques similitudes avec Icare qui n’est pas sans rappeler le puissant rayon laser aperçu dans Les diamants sont éternels (1971).
Meurs un autre jour (2002) semble ne pas vouloir se prendre au sérieux vu le (trop) grand nombre de punchlines et autres séquences d’action aussi improbables (la scène de fight au milieu des lasers) et particulièrement laides (James Bond faisant du kitesurf dans une mer d’images de synthèses abjectes). Enfin, côté gadgets, on préfèrera éviter de trop s’y attarder tant certains dépassent l’entendement (l’Aston Martin Vanquish qui devient invisible), il en sera de même avec les décors relativement laids eux-aussi (que dire du palais des glaces qui ressemble plus à un palais de carton-pâte qu’autre chose et ces icebergs teintés de bleu).
Côté casting, c’est assez mince puisque l’on retiendra essentiellement la plastique de ses actrices à défaut de leurs interprétations. Halle Berry (et sa mémorable sortie en maillot de bain en clin d'oeil à Ursula Andress dans James Bond 007 contre Dr. No ou encore la ravissante & glaciale Rosamund Pike (22ans lors du tournage).
Ce dernier opus de la franchise James Bond sous les traits de Pierce Brosnan (après 4 chapitres entre 1995 & 2002) s’avère être une déception malgré le fait qu’il parvienne à faire le job (à défaut de rester mémorable). Heureusement, la relève sera être à la hauteur grâce à Daniel Craig qui saura conférer à l’agent 007 un côté sombre et plus humain au personnage de Ian Fleming.
(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2022)
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Mes autres répliques
Le cycle 007 avec Pierce Brosnan au complet :
│ GoldenEye (1995) ★★★☆
│ Demain ne meurt jamais (1997) ★★★☆
│ Le monde ne suffit pas (1999) ★★☆☆
│ Meurs un autre jour (2002) ★★☆☆