Toujours pas une gueule de porte-bonheur, mais il y a de fausses notes. La créature doit être (d’après le réalisateur) « modernisée » à l’image de tout le reste. Mauvaise idée. Premièrement, on sait qu’ils ont toujours eu leur propre langage, mais depuis quand est-ce qu’ils sont devenus des pipelettes ? Le predator principal parle trop et semble en pleine crise existentielle. Où est passé le côté bestial et imprévisible ? On passe du chasseur mythique venu d’ailleurs à un élève qui suit un cours de "morale cosmique".
Le Predator s’humanise, perd sa sauvagerie, et on finit par ne plus le craindre. Les scènes sont trop bien éclairées, trop bien filmées, et donc sans mystère. Quand on repense aux militaires transpirants du premier Predator, on imagine mal Dutch et sa bande perdre leur temps à lui faire une thérapie de groupe. Ils n’étaient pas là pour faire de la psychologie, mais pour lui rendre la monnaie.
Bref, le Predator n’a jamais eu besoin de se remettre en question, pas plus qu’un lion ne se demande s’il doit attaquer une gazelle. C’est ça le sport. Merci mais non.