Rachid Bisounours Shakespeare

Rachid Djaïdani est un être qui ne peut laisser indifférent avec son bagout incroyable, sa façon si particulière et théâtrale de s'exprimer. Les médias étant toujours à la recherche de personnages singuliers, on l'a régulièrement vu écumer les plateaux de télévision pour parler de son parcours de comédien, particulièrement marqué par sa longue aventure au sein de la troupe de Peter Brook.

En 1999, il déboule avec son premier roman, "Boumkoeur", et est immédiatement propulsé comme le Rimbaud des cités, certains critiques le présentant comme l'inventeur d'une nouvelle forme d'écriture.

13 ans plus tard, on nous refait le coup mais cette fois avec un film. Neuf ans de sueurs et de larmes pour accoucher de cette "Rengaine", du cinéma de bruit et de fureur. Les médias s'emballent à nouveau...

J'ai lu "Boumkoeur", j'ai vu "Rengaine", j'ai souvent entendu Rachid Djaïdani en interview et je sors de ces diverses expériences avec le sentiment qu'il n'en reste rien. Le garçon est attachant, passionné, volubile mais il n'a finalement pas grand chose à dire.

"Rengaine" est foutraque dans sa forme, filmé à l'arrache mais tellement inoffensif et sage dans le fond. 77 minutes de "Wesh wesh renoir j'vais te fumer" pour nous expliquer que l'intolérance c'est pas joli.

Vivement "Rengaine 2" où Rachid va être encore plus fou et nous apprendre que la guerre c'est pas super.