Seul sur Mars était l’une des plus grosses attentes de ce mois d’octobre. Il y a bien The Walk de Robert Zemeckis qui doit bientôt sortir, mais comme énormément de monde j’étais intrigué de voir Ridley Scott retourner à son sujet de prédilection : l’espace et la science-fiction.


D’ailleurs il faut croire que les films spatiaux, si je peux le dire ainsi, sont apparemment la recette de la réussite et de la popularité : cela avait déjà commencé avec Gravity d’Alfonso Cuaron en 2013 (fascinant), Interstellar de Christopher Nolan en 2014 (somptueux), maintenant c’est au tour de Ridley Scott d’aller sur le devant de la scène avec le film sur l’espace qui sort, à peu près, à la même période que les deux films cités précédemment. Bien qu’on ne peut pas comparer ces films en terme d’ambiance, d’écritures et de personnage.


Ah Ridley Scott, s’il y a bien un réalisateur qui a toute une histoire avec le public et les critiques, en bien et en mal (cela va de soi), c’est bien lui. Bien sur, tout le monde retient ses 4 plus grands films avec un grand G : Gladiator, Alien, Thelma et Louise et Blade Runner.
Mais Ridley Scott, c’est également Legend, American Gangster, Hannibal, Prometheus, Kingdom of Heaven ou encore Mensonges d’état, beaucoup plus imparfait pour la plupart et beaucoup ayant été (et étant encore) conspué par le public, mais pourtant j’ai eu aucun mal à les apprécier pour la plupart car ils ont tous eu des choses suffisamment bonnes à proposer pour que je les apprécie et les défendent.
Je fais également parti des gens qui défendent ses derniers films comme Exodus, que certains ont taxé comme le pire film de 2014. Ma seule vraie déception chez Scott étant Robin des bois ou sa tentative de faire un préquel s’est révélé bancal et peu motivante dans l’ensemble sans être atroce.


Bref, en plus de cela, au vu des déceptions qu’ont été L’homme irrationnel de Woody Allen et Crimson Peak de Guillermo Del Toro, je ne voulais absolument pas que Seul sur Mars le soit à son tour.


Mais à la surprise de tous, les critiques se sont révélées très enthousiastes et accueillantes avec ce nouveau long-métrage, d’abord aux USA mais également chez nous et par ailleurs, donnant même l’impression que la critique et Scott semblaient se réconcilier.


En ce qui me concerne, c’était le deuxième Ridley Scott que je voyais en salle, et comme beaucoup de personne : j’en suis ressorti avec énormément de satisfaction, enfin Ridley Scott a réussi à pondre un film digne de ses meilleurs œuvres, ça n’égalise pas Blade Runner ou Gladiator non plus et il y a bien des points sur lesquels débattre mais pourtant il y a tant de bien à dire.



Le plan Elronde.



Côté casting, on retrouve deux acteurs déjà présents, tout deux, dans un autre film spatial : Murphy Cooper et docteur Mann… bon d’accord j’arrête les comparaisons avec Interstellar et les personnages déjà joués par ces acteurs, sinon ça va vite devenir chiant. Donc, plus sérieusement, Matt Damon tient ici le rôle principal, de Mark Watney, le fameux astronaute de la NASA abandonné sur Mars au tempérament optimiste et déstressé se battant pour survivre et alerter la NASA qu’il est toujours vivant. Le talent de Matt Damon n’est plus à prouver, il a déjà fait ses preuves plus d’une fois que ça soit chez Scorsese, les frères Coen ou chez Nolan, il fait sans mal parti des meilleurs acteurs de ces dernières années. Il le montre encore une fois ici sans jamais pousser l’optimiste trop loin au point d’en devenir tête à claque, quand il est face à une série de problème, il y fait face problème par problème. Il lâche souvent un commentaire personnel quand l’envie lui en prend,


devant son journal de bord ou son franc parler suffit à le rendre automatiquement très sympathique (par contre : non Mark, Lewis n’a pas des goûts de chiotte en musique, Abba c’est bien.).


Etant donné qu’on passe une grande partie du film avec lui, cette partie est suffisamment divertissante pour ne pas s’ennuyer, très bonne maîtrise de ce côté-là.


Du côté de l’équipage d’Arès III, on a le droit à Jessica Chastain en Melissa Lewis, commandante de bord. Kate Mara en Johanssen, Michael Peña en Martinez, Askel Hennie en Vogel et Sebastian Stan pour le rôle de Beck. On ne passe pas autant de temps avec eux qu’avec les membres de la NASA ou Mark Watney, mais le peu d’exposition de certains ainsi que les moments de camaraderie qu’ils se partagent entre eux et qu’on voit à l’écran suffisent à rendre ce petit groupe attachant, car l’objectif ici n’est pas de s’intéresser à un individu en particulier mais à l’équipe entière, les voir se vanner les uns avec les autres témoigne de leur bonne coalition et de leur bon humeur. Mais ça ne veut pas dire que ça n’échappe pas à un ou deux clichés


comme l’habituel manie du/de la commandante qui se reproche d’avoir abandonné un de ses membres, le croyant mort, sur un lieu désolé. Encore que ça n’est pas très gênant ici vu que ça ne dure que quelques secondes.


Mais grosso modo, on accroche sans problème à l’équipage d’Arès III.


Du côté des personnages de la Terre, Jeff Daniels interprète le directeur de la NASA Teddy Sanders qui aurait facilement pu sombrer dans le cliché suprême du patron connard voulant conserver une bonne image de l’organisation quitte à s’en foutre de savoir que Mark Watney est encore en vie sauf si c’est pour soigner son image et celle de la NASA… sauf qu’en fait pas du tout, mais alors vraiment pas du tout. Il garde son rôle de directeur de la NASA mais il cherche toujours à agir dans l’intérêt de tous (dont celui de Watney), stricte oui mais consciencieux de la situation. A ma surprise, c’est surtout Vincent Kapour, joué par Chiwetel Ejiofor, également très bon, qui est plus présent et actif sur Terre et, bien sur, le premier à se mêler de l’affaire et qui apporte lui aussi pas mal de sourire dans le lot. Donald Glover aussi a son rôle, plus tertiaire mais exploité comme il faut, et il retient aussi l’attention après le visionnage, l’acteur se montre convaincant également.


Et bien sur, comment pourrais-je parler de Seul sur Mars sans l’acteur qui aime mourir dans ses films : Sean Bean, jouant ici Mitch Henderson, et qui fera l’objet d’une énorme (et très amusante) blague à laquelle Ridley Scott a surement penser avant de la filmer. Je défie n’importe quel gros fan du seigneur des anneaux, de ne pas, au moins, sourire :


devant la scène de présentation du plan Elronde de Rich Purnell dans la salle de réunion tant la référence n’est pas subtile et volontairement ridicule que ça en devient hilarant, si l’on ajoute le fait que Mitch Henderson ne fait même pas le rapprochement entre le plan de Rich et la saga. C’est à se demander si Scott ne voulait pas tourner l’acteur en dérision à son tour après les Wachowski en début d’année.


Pour ce que montre son personnage, lui aussi à ses bons moments et comme toujours Sean Bean fournit une prestation honnête.


Benedict Wong, ainsi que Mackenzie Davis, Chen Sue et Eddy Ko ont eu aussi le droit à un rôle plus ou moins secondaire voire tertiaire mais chacun exploité dans le filon, chacun s’en sort bien et même si ils ne marquent pas autant que les principaux protagonistes, ils ont chacun leurs petits moments. Globalement, même si Matt Damon sera celui que l’on citera en premier pour parler du film, tous les autres interprètes ne déméritent pas et chaque personnage aura le mérite d’être un minimum retenu.



Tous sur Mars, et en musique !



Harry Gregson-Williams revenait, lui aussi, pour composer au service de Ridley Scott avec une deuxième collaboration. Son unique travail à ses côtés sur Kingdom of Heaven était d’excellente facture, et apparemment cette collaboration semble lui porter inspiration puisqu’il n’avait plus proposé grand-chose ces derniers temps. Les morceaux sont très variés, les instruments électronique ne sont jamais trop exploité et apportent même une chouette sensation de dépaysement lors des passages sur Mars, et surtout ça accompagne à merveille ce qui fait la principale force du cinéma de Ridley Scott : sa mise en scène.


Ridley Scott est surement un des meilleurs réalisateurs pour exploiter la grandeur d’échelle quand il faut mettre un paysage en valeur, chose que l’on retrouve aussi dans ses films moins maîtrisé tel que Kingdom of Heaven, Exodus ou même Robin des Bois. Tout les panoramas sur Mars, que ça soit de-dessus, de côté, en plan fixe ou en déplacement sont ambitieux et grandiose à voir à l’œil nu, et pourtant même si on passe une bonne partie du temps sur Mars, je n’ais jamais eu l’impression de revoir les mêmes paysages en deux heures. A chaque fois qu’on bascule d’une scène sur Terre ou dans la navette d’Arès III sur Mars, il y a toujours un paysage différent au niveau des montagnes, du désert ou des crêtes, ce qui n’était pas chose gagné quand on sait à quoi on pense dés qu’on nous cite la planète Mars. Scott aime également réutiliser des gimmick de mise en scène


comme le plan fixe de quelques secondes avant de relever la caméra sur un objectif ou un ensemble plus large tel que le premier gros plan sur le QG de la NASA en début de film.


Certaines scènes sont également brillante en terme de mise en image, notamment le grand final dans lequel :


Scott filme Matt Damon en travelling rotatif rapide pour emporter le spectateur dans un tournis que l’on ne peut contrôler, alors que le groupe d’Arès III ainsi que leur vaisseau est filmé en plan large ou en plan-séquence avec moins de nervosité mais la tension est là, que ça soit avec les dialogues, la musique ou le contexte.


Cette impression de grandeur et de dépaysement sur la planète rouge est appuyée par la photographie du film tout aussi belle, entre le filtre orangé sur Mars et le teint plus sombre et réaliste sur Terre, c’est absolument de toute beauté,


sans oublier la scène de la tempête martienne tout simplement énorme à voir, filmer en plan fixe mais jamais sans se répéter, encore une fois.


Par contre je n’ai pas eu l’occasion de voir ce film en 3D, on m’a dit qu’elle était de qualité mais tant que je n’ai pas fait l’expérience je ne peux pas en juger. Artistiquement ça se tient très bien aussi pour les costumes, le matériel mis à disposition de Watney et la technologie du vaisseau, c’est pas ce qui a été fait de plus novateur mais j’aime bien quand même l’architecture de l’appareil et les moyens employés pour tenter de rendre l'histoire crédible.



Après l'émotion à la Christopher Nolan, l'optimisme à la Ridley Scott.



Donc si visuellement Ridley Scott assure comme toujours, il lui reste à faire ses preuves avec l’histoire. Et c’est là que le petit bordel fait son apparition : les bandes-annonces vendaient ce projet autour de cette adaptation comme un survival classique et déjà vu, ce qui déjà n’est pas le cas, on est loin d’un Seul au Monde de Robert Zemeckis ou d’un Hunger Games. D’ailleurs ayant commencé le bouquin que Scott a adapté sur grand écran, je peux affirmer que l’ambiance et le scénario sont très loin de ce que les gens semblaient croire. Finalement on se retrouve bien plus dans un feel-good movie spatial qu’autre chose.


J’ai aussi lu que certains ne s’étaient pas privé pour taxer ce film de pro-patriotique


et de ne pas avoir choisi de faire crever son héros sur Mars, quitte à dire que le film était prévisible.


D’abord, le fait qu’il y a ait du patriotisme n’en fait pas un mauvais film, et c’est quand même beaucoup plus fin et maîtrisé que dans un American Sniper, les personnages ne passent pas leur temps à dire « Il faut sauver l’astronaute Mark Watney » que je sache. Deuxièmement,


dés les premières réactions de Mark et le moment ou Mindy Park découvre que Mark Watney est vivant en début de film, pas besoin d’être une lumière pour comprendre que ce film est une longue mission de sauvetage qui sait rester sérieux quand il le faut et avoir ses moments de détentes pour relâcher l’atmosphère sans jamais en faire trop. On n’est pas dans un Gravity ou la survie d’une astronaute paumée dans l’espace est en jeu, ni dans un Interstellar ou l’avenir de l’humanité est en péril et ou les enjeux sont souvent déprimant.


On ne peut pas honnêtement comparer ces trois films sauf pour le fait que ça se passe en partie dans l’espace. Et troisièmement, ce film se veut optimiste et drôle, le côté un peu patriotique est assumé mais pas pointer sous notre pif non plus, encore une fois. Cela peu en énerver certains mais si ce n’est pas ce que vous voulez voir… ben n’allez pas voir Seul sur Mars, qu’est-ce que je suis censé dire de plus ?


Pour revenir au film, si l’ambiance prête souvent à sourire, ça ne veut pas dire qu’il y a quand même certaines choses qui sont mal faite et qu’on n’évite pas un ou deux clichés dans le lot. Je pense surtout à


l’introduction de Rich Purnell, éternel geek qui se réveille en fanfare et se vautre la gueule pour faire rire le spectateur… navré Ridley mais ce genre de gag est plus éculé qu’autre chose, tu pouvais nous épargner ça.


Après, même si tous les personnages sont au pire traité correctement, au mieux attachant et sympathique, ça n’aurait pas été un mal d’en retirer certains. On voit tellement de tête passer à l’écran (joué ou pas par des acteurs populaire) qu’il est difficile de tous les retenir, autant on retient leur tête, mais après on ne retient pas forcément ce qu’on saura d’eux. Bon à part ça, qu’est-ce que je peux dire de bien ? Et ben… un paquet de chose en fait.


Déjà parce que le but premier du film est d’être divertissant et de mettre de bon poil, on a beau avoir Mark Watney coincé sur Mars, ce dernier ne se laisse jamais aller facilement au désespoir et nous inspire énormément de sympathie à travers ses commentaires laissés sur le journal de bord de l’équipage


et sur les messages qu’il envoie à la NASA quand il crée le contact avec eux.


Quand il a un moment de découragement, on ne fait pas trois caisses


mais on laisse la musique et l’image parler (ainsi que sa voix-off par moment ça là aussi, ça n’en fait jamais trop),


ça a ses moments d’émotion, et encore une fois on sent qu’il partage une complicité sincère avec son équipage.


Il est aussi intéressant de voir à quel point l’ensemble des personnages son lié les uns aux autres à travers leurs actions et le dénouement de l’histoire ainsi que la manière avec laquelle on les implique dans les péripéties :


la découverte d’un déplacement des Rovers sur Mars par Mindy Park au poste de commande la NASA, l’information circulant à vitesse constance entre elle, Vincent, Teddy et Annie sans précipiter une information qui peut être erroné, les opérations qui débutent pour entrer ensuite en contact avec Bruce Ng et son équipe, la question de si il faut informer ou pas l’équipage d’Arès III évalué entre Mitch et Teddy, l’entrée en communication par distance par ordinateur, sophistiqué, etc, etc.


Rien n’est amené de manière forcé, il y a un rythme maintenu alternant de manière équilibré entre la Terre, Mars et le vaisseau de l’équipage de Watney.


Après j’en ais vu beaucoup qui ont reproché à ce film de ne jamais traiter son sujet avec gravité dans l’ensemble. Sauf que c’est justement le but : faire un film spatial décontracté à l’image de Watney,


qui n’hésite pas à faire savoir qu’il déteste les goûts musicaux du commandant Lewis (pourtant Abba n’est pas un mauvais groupe : personne n’a jamais chanté Waterloo ?).


Et puis je suis désolé mais moi j'ai voulu y croire et j'y ais cru à la tension lorsqu'il y en avait,


y compris dans le Climax. Après certains spécialistes diront que le coup de faire pousser des patates sur Mars avec des bactéries d'excréments, de la terre de Mars et de l'eau fabriqué avec le matériel à sa disposition c'est trop gros et improbable mais... ben c'est de la SF avant tout donc il faut bien quelque chose d'un peu hors norme pour nous rappeler qu'il y a de la fiction dedans.



Un Scott bien frais.



Je pense avoir dit tout ce qui me venait en tête. Si ça ne convainc pas certains, pour moi Seul sur Mars est un excellent film de SF, et un très bon retour de Ridley Scott qui a reconquis son public à juste titre, comme quoi on peut encore surprendre à 77 piges. Cela ne surpasse par les chefs d’œuvres de cette année que sont Vice-Versa, Mad Max : Fury Road ou Sicario, mais c’est mille fois plus appréciable qu’un vide abyssal à la Lost River ou le pseudo-Twilight qu’est Cinquante Nuances de Grey. Pas parfait, mais quand même dans mon top 5 de mes Ridley Scott favoris : frais, drôle, parfois émouvant, excellente musique, sincèrement j’adhère. Maintenant il va falloir attendre deux ans pour Alien : Paradise Lost. D’ici là, n’hésitez pas à voir ce film si vous voulez en ressortir de bon poil.

Créée

le 25 oct. 2015

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