La tefe VS l'appocalypse

Une tefe, au sens free-party techno, au Maroc. Un père qui navigue entre les travellers du son à la recherche de sa fille et qui suit une bande qui part pour une autre fête encore plus au Sud en espérant la trouver.

C'est tout ce qu'on pourra dire pour ne rien spoiler.

Après on est surpris, choqué, on est pas prêt à ce qu'on va voir.

Et ça, ajouté à l'esthétique des images - les montagnes du sahara - et surtout du son, techno mais pas que, le vent, les crissements, le grain font que ce film ne peut pas nous laisser indifférent.

Ca raconte un peu la société en fin de cycle, ou plus simplement la fin du monde. On pourrait parler de danses contre la guerre, de fête pour fuire l'apocalypse, de battements de cœur persistant malgré une société complètement dérythmée. Bref, du lourd !

Sergi Lopez est magique, les autres comédien·nes - la plupart non professionnel·les et issue du mouvement des free - sont parfait·es, et on est loin des clichés sur les "raves" mais encore une fois, ce n'est pas un film sur la techno.

Une réserve et pas des moindres: L'impensée de la logique coloniale qui fait que des blancs (français et espagnols) font des fetes de blancs dans un pays, le Maroc, qui a auparavant été colonisé par la France et l'Espagne. On comprend l'intérêt du paysage moins que le pays soit nommé, ça aurait pu se passer en Andalousie, ou dans un désert américain, ça aurait été moins gênant.

Mais peut-être je cherche la petite bête, de toute façon, on ne sort pas de ce film indemne.