Soul !

Ne nous leurrons pas : la pandémie de Covid, associé forcément à la fermeture des salles, oblige les studios à sortir leurs films en VoD sous peine de voir s’effondrer toute l’industrie. Mais il est clair que Soul aurait eu une bien meilleure vie en salle…

Joe Gardner est un petit prof de musique qui rêve de jouer du jazz sur scéne. Malheureusement, le jour où il décroche enfin le job de ses rêves, il est victime d’un accident et perd la vie. Mais alors que son âme se dirige vers l’au delà, il s’enfuie et tombe dans le « grand avant » où les âmes se forment avant de rejoindre la Terre…

Déjà derriére le magnifique Vice-Versa, Pete Docter creuse le sillon de l’animation avec une réflexion philosophique derriére. Et si Soul est un excellent film, il génére tout de même un peu moins d’émotion. Peut-être parceque son concept, qui génére un univers sacrément dense, ne lui permet pas de l’exploiter à son plein potentiel et qu’on à parfois l’impression que cela s’enchaine trop vite. Un petit soucis qui ne doit faire oublier les prouesses esthétiques de la chose, enchainant les zones et les designs sacrément bien foutu, sans oublier un choix de faire cohabiter 2D et 3D dans une cohérence assez remarquable.

Mais si l’aspect « Jazz » du film a été mis en avant pendant toute la promo, celui-ci n’est cependant qu’un aspect, qui semble souvent assez détaché du concept de l’oeuvre. Mais, surprise, c’est en cela qu’il en traduit le message même du film. Chacun a se place sur Terre, pour ses raisons, a son but, même si celui-ci est de ne pas en avoir. Et il suit son chemin. Evidemment, On aurait pu apprécier que le studio s’attarde aussi sur des âmes moins positives, ce qui lui aurait clairement apporté un plus mais le fait de traiter le cycle de la vie de maniére aussi douce le place comme un excellent film de Pixar !