Recollons les morceaux ensemble ©

Prologue : Je ne sais PAS DU TOUT comment aborder cet avis. Là, je suis en train de rédiger la fin et j'ai l'impression de ramer, du coup, je rédige ce prologue, faute de mieux :D).


INTRO :)


Une fois n'est pas coutume, je pense qu'il faut revenir un peu sur la carrière de M. Night Shyamalan.


Le réal, avec son 3e film 6e sens, fait un carton immédiat dans le monde entier, avec son scénario, son Bruce Willis qu'on n'a peut-être jamais vu aussi bien jouer et son twist qui nous a quasiment tous retourné la tête ! Et Shyami est directement catalogué nouveau Spielberg (pression, quand tu nous tiens !), avec +20 en compétence "homme à twist" !
Vient ensuit un Incassable qui, s'il marche bien, ne peut rivaliser avec le carton de son prédécesseur : entre autres choses, beaucoup de gens semblaient déjà attendre quelque chose de différent. Rétrospectivement, ce film top a gagné ses lettres de noblesse et est l'un des meilleurs films


de super-héros (oui, je sais, ça fait 17 ans mais on ne sait jamais ;).


Et Bruce de confirmer (encore) qu'il peut jouer un rôle fragile et sensible.
Avec Signes, ça commence à se gâter : le scénar semble avoir de réelles lacunes


(des extraterrestres allergiques à l'eau envahissent... la planète bleue ?!)


et les quelques rares SFX sont assez moches


(l'alien de la fin, justement).


Perso, malgré tout, j'avais quand même beaucoup adoré l'ambiance (à noter l'excellente analyse de Karim Debbache qui semble remettre pas mal de choses en perspective : la théorie qu'il développe sur la fin est plutôt séduisante).


Je me rends compte que cet avis va être laborieux à lire (et à rédiger ? :) et que je dilue mon propos donc je vais abréger : Shyamalan semble ne jamais pouvoir se remettre du succès incroyable (et mérité) de 6e sens et semble ne jamais pouvoir se dépêtrer et de cette réussite et de cette étiquette "d'homme à twist". Après 3 autres films dans cet esprit, une adaptation en 1/2 teinte du génial dessin animé Avatar et un four (mérité) de After Earth, on ne donnait plus cher de la peau de Shyamalan.


Et pourtant, un, semble-t'il, sympathique found footage à bas coût (The visit) relance doucement la carrière du bonhomme et le revoilà avec son dernier film !


AVIS (OUUU, VOICI L'AVIS... L'AVIS, l'AVIS :)


L'ambiance est assez pesante et prenante (en même temps, elle est inhérente au genre) et James McAvoy compose avec un personnage multiple avec tout le talent qu'on lui connait. On retrouve avec bonheur une réalisation Shyamalesque (à savoir des cadrages et des plans superbes, souvent très sobres mais toujours très efficaces). A ce titre, la scène du parking fait penser à la façon de filmer Bruce Willis dans le train au début d'Incassable.


On se dit : ça y est, on retrouve notre Shyami ! Mais du coup, on se pose la question : que sera le twist ? Y aura-t'il même un twist ? Sachant qu'il sera attendu au tournant, la tâche était ardu pour Manoj (oui, c'est le nom qui se cache derrière le M ;), voir quasiment impossible... Et le film avançant semble nous dire que Shyamalan fait du surplace


(on retrouve un thérapeute tout au long du film qui fait penser à Bruce Willis dans 6e sens : du coup, on se dit : est-ce une autre personnalité ? Nous prends-tu pour des jambons, Shyami ?!)


Il faut dire aussi qu'il existe nombres d'excellents films sur ce genre de troubles de la personnalité, chacun avec leur twist bien charpenté.


Et le personnage incarnée par Anya Taylor-Joy (et son visage étrange), semble également nous emmener en balade


(ses réactions semblent nous dire qu'elle a déjà vécu cette situation, voir qu'elle connait Kevin, ses flash-backs semblent nous préparer à ce qu'elle soit, elle aussi, victime du même mal que lui). Et quand arrive la toute fin du film, on se dit que, ben non, à part un dernier regard de Casey qui semble lourd de plusieurs sens, rien ne vient).


Et on se dit alors que le "Spielberg Indien" (sérieusement ?!) est rangé des camions et c'est alors que retentissent quelques notes...


quelques notes qui éveillent des souvenirs (chez les plus mélomanes d'entre nous, l'image revient immédiatement en tête : c'est le superbe thème d'Incassable par James Newton Howard !).
Cette musique qui résonne lors de l'ultime scène (encore très bien interprétée par James McAvoy) nous fait dire "qu'est ce qui est en train de se passer" et BAM : !! SURPRISE !! David Dunn est là et Shyamalan renverse alors tout le film !


Nous venons, non pas d'assister à un simple (mais efficace) thriller mais


à la naissance d'un super-vilain dans l'univers super-héroïque d'Incassable ! Alors, comme d'habitude, je me suis fait cueillir comme une fleur (et merci à @CharlesLasry pour le parallèle des affiches de ces films, qui m'était aussi TOTALEMENT passé sous le nez).


A partir de là, le film va (encore plus ?) diviser :


Shyamalan gâche-t'il son film en le transformant en suite d'un de ses films ? A-t'il simplement vendu son âme au "diable Marvel" en créant une sorte d'univers étendu ?


Personnellement, j'en suis encore à me demander si c'est une bonne idée (et ça change plusieurs fois par jour, vive les personnalités multiples ^^).


A destination des plus perspicaces (chuuut, ne dites rien ;) : Il est amusant de constater qu'un autre film sorti quelques temps auparavant (et dont je ne peux pas parler sous peine de gâcher le plaisir) présente un shéma très similaire (ça en est même troublant).


Voilà, merci d'avoir lu ce joyeux bordel, si je devais résumer, je dirais que j'oscille entre 7 et 8, que l'avenir confirmera (ou pas) l'une de ces notes et que je vous souhaite un bon gros week-end de Pâques :)


N.B : si cet avis semble rédiger par plusieurs personnes, tant mieux, c'est qu'on est raccord !


N.B (bis) : si vous avez réussi à recoller les morceaux de cet avis, n'hésitez pas à m'écrire ^^


N.B (ter) : Merci à Rafik pour mon emprunt du titre ;)

Créée

le 16 avr. 2017

Critique lue 851 fois

8 j'aime

3 commentaires

gruute

Écrit par

Critique lue 851 fois

8
3

D'autres avis sur Split

Split
Shania_Wolf
5

Fin de course ?

On a bien du mal à s’imaginer que la même personne se trouve derrière l’ambiance dosée et maîtrisée de Sixième Sens ou Signes et la mise en scène facile et sans personnalité de Split. C’est que le...

le 19 févr. 2017

134 j'aime

12

Split
Behind_the_Mask
7

The number of the beast

Après un The Visit bancal mais éminemment sympathique et malsain, c'est avec ce Split que l'ami M. Night Shyamalan signe son véritable retour. Un retour aux sources de ses thématiques, de ses...

le 22 févr. 2017

106 j'aime

13

Split
Emilie_De_Gv
5

C’est le dessert que préfère l’abominable homme des neiges…

Pour réaliser un banana split, il vous faut : Une banane De la glace à la vanille De la glace au chocolat De la glace à la fraise De la chantilly Du chocolat fondu. Pour réaliser un film d’angoisse,...

le 24 févr. 2017

89 j'aime

15

Du même critique

Godzilla II : Roi des monstres
gruute
4

Le chef op' en pause déj'

Après un Godzilla timorée du sympathique Gareth Edwards et un Skull Island plutôt bien emballé mais con toutes les 10mn, le MonsterVerse continue avec ce volet se déroulant 5 ans après les événement...

le 18 juin 2019

34 j'aime

18

Logan
gruute
10

Logan's run

La voilà, la conclusion de la trilogie The Wolverine, le dernier baroud d'honneur de Hugh Jackman qui aura incarné ce mutant taciturne (^^) 8 fois en 17 ans, le rôle d'une vie.Après un 1er opus...

le 28 sept. 2022

34 j'aime

15

2001 : L'Odyssée de l'espace
gruute
1

J'ai pris cher (avis perso et à charge !)

Mais bon, c'était le jeu : le revoir avec mes yeux de cinéphage convaincu, avec tout le recul nécessaire, dans des conditions de visionnages optimales (image et son), après avoir lu le bouquin...

le 7 déc. 2015

34 j'aime

50