Ça fait pas peur.

Ce film a voulu mélanger les genre, mais a échoué.

Les genres mélangés sont le deuil, le thriller, l'horreur d'atmosphère et le body-horror (comme l'ont observé d'autres critiques). Mais le film tombe dans les incompatibilités de ces genres. Le deuil se veut rassurant pour appréhender les émotions et sentiments induits par la perte d'un proche. L'horreur au contraire se doit d'être anxiogène. Le thriller analyse et rationnalise un évènement dramatique/traumatique. L'horreur utilise l'irrationnel, le mystique, l'invisible, et ne doit pas les désamorcer par une rationnalisation. Sinon, le soufflé retombe. Et là, c'est dans ces culs-de-sacs que le film débouche.

Concilier ces contradictions ne se fait pas au hasard. Il faudrait avoir un scénariste de talent pour ce faire. Mais depuis que les réalisateurs prétendent aussi savoir écrire des scénars, les films sont creux. Concevoir et raconter une histoire, c'est tout un travail, un art, qui n'est pas à la portée de tout réal. L'inverse est vrai : ce n'est pas donné à tout scénariste d'être capable de réaliser un film. Et un film sans histoire pertinente, c'est tout le reste, le visuel, etc, qui tient en l'air, par miracle, sans fondation, ni connexion avec le spectateur. Le film devient alors un exercice intellectuel. Et ça, c'est bon pour ceux qui suivent des cours pour devenir réalisateurs. Au final, on a des films pour les réalisteurs, pas pour ceux qui veulent voir une histoire.

Sinon, le jeu des acteurs est bon, dans la justesse. Et la réalisation est bonne. Certains passages sont palpitants, mais ils ne font pas peur.

Le scénario fait appel à des lieux communs qui diminuent l'intérêt dans l'histoire et désamorcent les tensions que les réals essayent laborieusement de faire monter.

Ce n'est pas un mauvais film, mais ce n'est pas non plus vraiment un film d'horreur. Et certains lieux communs que le scénario utilise relèvent de la nanardise.