Deux Niro
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le 20 mars 2025
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"The Alto Knights" nous plonge dans l'univers des gangsters new-yorkais avec un réalisme linguistique à faire pâlir un parrain sicilien… et un rythme si saccadé qu’on se demande si le monteur était sous contrat avec la Cosa Nostra. Malheureusement, entre deux plans mitraillés, le film prend son temps – beaucoup trop de temps – pour nous raconter l’histoire de Frank Costello (De Niro) et Vito Genovese (De Niro aussi, parce qu’apparemment, Joe Pesci était occupé à jouer au golf avec Scorsese). Résultat ? Une première partie si lente qu’on aurait presque le temps d’aller chercher des cannolis pendant les scènes.
Le film mise beaucoup sur ses montages répétitifs, mélangeant archives vraies et fausses, comme si Levinson avait découvert iMovie et voulait en explorer toutes les fonctions. C’est laborieux, et surtout, ça donne l’impression de regarder un documentaire Arte mal calibré. Heureusement, l’interprétation sauve les meubles : Debra Messing (épouse de Franck), malgré un rôle aussi développé qu’une feuille de figatelli, arrive à briller. Quant à De Niro, il livre une performance en technicolor : subtil en Costello, mais en Genovese, on dirait qu’il a été maquillé par un stagiaire de chez Madame Tussauds.
Et Levinson dans tout ça ? Le réalisateur, qui nous avait offert d'excellents films comme "Rain Man" et "Good Morning Vietnam" dans les années 80, semble ici en mode pilotage automatique. "The Alto Knights" ressemble à une tentative maladroite de (re)faire du Scorsese...
Pourtant, malgré ses défauts, le film reste solide, comme un vieux parrain qui refuse de prendre sa retraite. Mais son vrai mérite ? Être une sorte de lettre d'adieu au cinéma de gangsters, signée par des légendes hollywoodiennes un peu fatiguées. Un dernier hommage, un peu bancal, mais touchant… comme un vieux mafieux qui essaie de danser en fin de soirée.
Si vous aimez les films de mafia en fin de règne, De Niro et les montages qui durent plus longtemps qu’un règne de parrain, ce film est pour vous! Sinon, il reste toujours "The Irishman" de Scorsese… mais prévoyez un oreiller! Décidément...
Créée
le 27 mars 2025
Critique lue 11 fois
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