"Tron: Ares" poursuit l’héritage d’une saga visuelle et musicale culte, amorcée pour ma part par "Tron: Legacy". Autant l’avouer : je revendique sans complexe une affection particulière pour le deuxième opus. Malgré ses faiblesses, notamment une interprétation parfois approximative et un scénario assez simple, il m’a toujours captivé par sa fluidité narrative et son esthétique original. Jamais une scène ne semblait superflue, et le film explorait avec justesse des thèmes forts comme la perfection, l’intelligence artificielle, l’amour, la paternité et le sacrifice. Les décors restent pour moi inégalés, et la bande originale signée Daft Punk n’a jamais été surpassée ; elle demeure encore une référence dans l’histoire du cinéma pour ma part.
Le nouvel épisode, "Tron: Ares", n’échappe pas à la comparaison. La bande originale, sortie des studios Nine Inch Nails, impressionne par sa puissance, mais ne parvient pas à recréer la magie sonore de Daft Punk : là où chaque tonalité de "Legacy" me faisait instantanément replonger dans la scène exact du film, "Ares" peine à marquer aussi distinctement chaque moment fort. Du côté des acteurs, aucune véritable évolution, et le film perd la fluidité si caractéristique de son prédécesseur. Quelques dialogues tombent à plat et certaines scènes auraient mérité d’être écourtées. L’intrusion fréquente du monde réel se fait au détriment d’une Grille beaucoup moins immersive que celle des premiers volets.
Pourtant, malgré toutes ces limites, "Tron: Ares" m’a offert mes meilleurs moments de cinéma cette année. Les scènes d’action m’ont littéralement coupé le souffle, surtout en IMAX 3D où chaque séquence déployait une intensité trop rare dans les films d'action. Le scénario demeure efficace sans être complexe, et le retour dans la Grille version 1980 est une idée brillante. Les véhicules, toujours aussi réussis, contribuent à renforcer cette expérience totale, même si le film mise avant tout sur le plaisir et l’émotion, plutôt que sur l’originalité scénaristique.
Enfin, impossible de ne pas évoquer le souvenir précieux de mes parents, grâce à qui j’ai découvert "Tron: Legacy" en 2010. Legacy fait partie de mes intouchable et montre bien qu’on ne peut jamais vraiment juger un film de façon objective : tout dépend du voyage intérieur que chacun vit devant l’écran. Et dans ce film, franchement, ce voyage était bel et bien au rendez-vous, c’est certain.