Tron: Ares
5.4
Tron: Ares

Film de Joachim Rønning (2025)

Un scénario indigent face à un Jared Leto au charisme d’un chatbot conversationnel.

Ares, un programme hautement sophistiqué, bascule du monde numérique dans le monde réel…


Jamais deux sans trois, alors même que le film original s’était vautré et que le second avait eu de grosses difficultés à entrevoir un retour sur investissement, il est surprenant de voir Disney s'acharner en relançant la licence, près de 15 ans après le second volet.


Que faut-il en retenir ? Le film parvient brillamment à faire moins bien que le précédent (lui-même n’était pas déjà pas fameux). Un scénario toujours faussement alambiqué et sur-explicatif pour s’assurer que personne ne puisse s’égarer durant les 2 (trop) longues heures que compte le film. Si l’idée d’incorporer dans le monde réelle des programmes informatiques était une idée intéressante sur le papier, encore faut-il avoir matière à raconter quelque chose, sans quoi le film se retrouve rapidement à tourner en rond et surtout, c’est bien trop long pour le peu de chose qu’il y a à raconter.


Côté mise en scène, si L'Héritage (2011) était une claque visuelle (non sans défaut), on ne pourra pas en dire autant d’Ares (2025) qui ne fait que reprendre ce qui a déjà été fait par le passé, en le remettant au goût du jour, mais sans trop se fouler (et pour ceux qui se demandent si l’ajout de la 3D apporte quelque chose au film, vous allez être déçu. Comme ce n’est pas de la 3D native et que le film y a été bêtement converti (soit, tout le contraire du précédent opus), cela n’apporte strictement rien, au point de pouvoir carrément retirer mes lunettes en cours de projection).


Enfin, on aurait pu croire que Jared Leto sauverait les meubles en l’absence de Jeff Bridges

(qui passe simplement prendre son chèque, le temps d’une courte apparition),

sauf que ce dernier a autant de charisme qu’un chatbot conversationnel. Et concernant la B.O., les Daft Punk cèdent la place au groupe Nine Inch Nails et heureusement, c’est loin de nous déplaire. On appréciera aussi le (gros) clin d’oeil qui est fait au film d'origine (1982)

lorsque Ares se retrouve propulsé dans la toute première version du jeu vidéo

(mais ce n'est pas ça non plus qui va sauver le film).


⦿ http://bit.ly/CinephileNostalGeek ⦿ http://twitter.com/B_Renger ⦿


La franchise au complet :

Tron (1982) ★☆☆☆

Tron - L'Héritage (2011) ★★☆☆

Tron : Ares (2025) ★☆☆☆

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