« Une Bataille Après l’Autre » est un film qui, malgré une intention profondément humaine, échoue à transformer sa bonne volonté en véritable émotion. On sent la volonté de défendre les immigrés, de raconter leurs combats, mais rien ne s’incarne réellement. Le récit s’étire, tourne en rond, et l’on s’ennuie très vite, faute de rythme, de tension ou de personnages capables de nous retenir. Ce qui aurait pu être un cri nécessaire, en ces temps troublés où l’humanité cherche encore son équilibre, devient un discours plat qui ne décolle jamais. Les scènes s’enchaînent sans souffle, sans vision claire, comme si le film avançait mécaniquement vers nulle part. Un échec frustrant, d’autant plus amer que l’intention était belle, mais totalement diluée dans une réalisation sans âme ni direction.
PS : Aux États-Unis, où le débat politique semble absorber jusqu’aux images, il suffit parfois qu’un cinéaste prenne une direction différente pour qu’on l’érige trop vite en symbole. Pourtant, le cinéma demeure avant tout un art, un espace où la politique peut se déposer avec délicatesse, et non un discours où l’on ajoute quelques touches d’art pour paraître profond.