John May a un métier pas banal. Il est chargé de retrouver les hypothétiques proches de défunts dont personne ne vient réclamer le corps avant qu’il ne parte pour la fosse commune. En général, au terme de ses quêtes, il se retrouve seul à l’enterrement de ces défunts, dont il organise les derniers instants avant qu’ils ne finissent six pieds sous terre.
John May, travailleur consciencieux, mène une petit vie grise, étriquée et solitaire, peuplée des seuls souvenirs fragmentaires laissés derrière eux par ces êtres abandonnés, dont il finira sans doute par rejoindre la cohorte après son dernier souffle.
Et puis un jour, après une restructuration au sein de sa boîte, il est remercié. Le dernier cas dont il doit s’occuper l’amène à faire une connaissance inattendue. Sa vie prendrait-elle soudain une direction nouvelle ?


Uberto Pasolini et Eddie Marsan - qui interprète le discret John May - excellent à rendre le quotidien besogneux et déprimant de ce petit employé aux marges de l’humanité. Même s’il n’est peut-être pas recommandé aux dépressifs, ce film - tour à tour étonnant, amusant, touchant et émouvant (un peu too much sur le finale, cela dit, même s’il n’est pas interdit d’écraser une petite larme avant de sortir de la salle) - trouve un ton original, bien servi par le travail sur la photo. Le titre anglais, Still Life, reflète beaucoup mieux l’esprit du film que le titre français.

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le 17 juin 2015

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CharlieBrown

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